Le Spleen Laforgue

noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. 1. Assoiffé. 2. Sortes de vases où l'on conserve l'eau fraîche. 3. Substance odorante très puissante utilisée en parfumerie. Jules Laforgue: «Le Spleen», Poèmes inédits. Tout m'ennuie aujourd'hui. J'écarte mon rideau. En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie, En bas de la rue où dans une brume de suie Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau. Je regarde sans voir fouillant

s'éloigner d'un monde hostile et de la condition humaine. Baudelaire cherche à fuir la réalité malsaine, les vices des hommes et les siens propres. Déchiré entre le Spleen et l'aspiration à l'Idéal, il constate amèrement : « Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit » (« Anywhere out of the world », Le Spleen de Paris) et, pour échapper à cette vie, dans « Élévation » il s'exhorte lui-même : « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ». Il écrit alors toute une

destructeur ou la révolte par exemple dans la poésie de la Renaissance p°163 et 164, ou romantique ; l’inconstance, la mort ou l’étrangeté dans la poésie baroque et symboliste (« L’Ombre d’une belle fumée... », « La Chanson du petit hypertrophique » de Laforgue p°195 et 196)… II. Métrique. La métrique est le domaine d’analyse de la construction musicale et rythme du vers. Elle définie le « mètre » en fonction du nombre de syllabes par vers (6= hexasyllabes, 8= octosyllabes, 10= décasyllabes et 12= alexandrins

et des vices. Le poète est un « triste alchimiste » (« Alchimie de la douleur ») : sa Muse est « vénale », ou « malade », son ciel toujours « bas et lourd ». L’humanité qu’il met en scène est irrémédiablement fautive. Lui-même est rongé par le Spleen, motif central des Fleurs du Mal. Avec l’ajout de la section « Tableaux parisiens » en 1861, Baudelaire invite le lecteur à une plongée dans les boues urbaines, plus précisément dans les boues parisiennes. Cette exhibition des misères et des monstruosités

mélancolique d'un cœur à l'image du « chaume/ Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ». Le monde prend ici la dimension de ce que Baudelaire appelle « des forêts de symboles », dont le poète nous suggère la signification. Dans le poème de Laforgue intitulé « Spleen », cette « correspondance » entre le paysage intérieur et extérieur est encore plus évidente. L'image du « rideau », de la « vitre ternie », des « passants bêtes » ou de « la boue » de la ville traduit clairement l'ennui profond et l'angoisse

désir d’abolir la contrainte métrique (l’exigence d’une longueur fixe et identifiable) qui pesait sur le vers, pour donner à l’expression poétique une souplesse qui l’accorde aux mouvements de la sensibilité. Les théoriciens du vers libre sont Jules Laforgue et Gustave Kahn (cf. Palais nomades de Kahn, 1887). 6 En effet, la poésie moderne propose souvent des vers libres, les vers dont le nombre de syllabes n’est pas déterminé. Le vers est libre, c’est-àdire de dimensions et de structures variables

engloutir sans réagir. Cette torpeur stérile était aussi éloignée de l’oisiveté dorée du «lion» à la mode que de la mélancolie et de l’ennui des romantiques. C’était une forme de neurasthénie, une souffrance physique et morale, qu’il allait appeler le «spleen» (mot anglais entré en français depuis 1655, signifiant proprement «rate», «siège des humeurs noires», d’où «mélancolie», et, au XIXe siècle, «mélancolie sans cause apparente, caractérisée par le dégoût de toute chose»). Pour I'arracher à «la perte

reader in you; my book in token of that assurance. ARTHUR SYMONS. London, June 1899. CONTENTS INTRODUCTION ^^^i GMAKD DE nerval VILLIERS DE L'ISLE-ADAM . . 10 .37 59 75 101 ARTHUR RIMBAUD PAUL VERLAINE JULES LAFORGUE STEPHANE MALLARME 112 THE LATER HUYSMANS MAETERLINCK AS A MYSTIC CONCLUSION BIBLIOGRAPHY AND NOTES . . . 136 153 . 170 . .176 INTRODUCTION " It is in and through Symbols that man, consciously or unconsciously, lives

recueil Les fleurs du mal. Le poète a écrit cette œuvre en pleine période romantique. Cette œuvre est composée de six sections et d'un poème préliminaire ou prologue, " Au Lecteur ". L’auteur, poète maudit, a écrit aussi d’autres poèmes tels que« Spleen et idéal » et « tableaux parisiens » qui n’appartiennent pas au même recueil que « les petites vieilles ». Dans ce poème, à travers une vision ordinaire et une vision personnelle, le poète dresse ici le portrait des vieilles. Par cette vision du

un mot avec lui-même (“mes mains de nues comme autrefois […] / pour l’essor d’un fou désir orienté vers autrefois”, G. Kahn) À ne pas observer la rime (“que la vie est une étourdissante foire/que toute sont créature et que tout est routine”, J. Laforgue) Verlaine poussera l’audace jusqu’à proposer la rime enjambante : “Je vole à la gare du Nord Mais j’y pense ; or, voici que l’ord- E misère est là qui ne mord …” L’accent tonique : Quand le vers-libriste utilise l’alexandrin, à l’exemple