Le Vent Verhaeren

au prix d’un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Mais c’est Verlaine qui exprimera le mieux, dans son Art poétique la recherche d’une écriture qui invente sa propre forme : Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym … Et tout le reste est littérature. Paul Verlaine Art poétique | Verlaine oppose donc à la littérature officielle, académique, dans un parallèle ironiquement souligné par la rime, « l’aventure »

fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à

2009 W. Gibson, Neuromancien, 1985 J. Franzen, Freedom, 2011 G. Feydeau, La Puce à l’oreille, 1907 E. Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950 La Bruyère, Les Caractères,« De la société et de la conversation », 1688 D. Glattauer, Quand souffle le vent du nord, 2011 S. Larsson, Millenium, 2005-2007 Molière, Les Précieuses ridicules, 1659 ; Le Misanthrope, 1665 ; Les Femmes savantes, 1672 M. Proust, Du côté de chez Swann, «Un amour de Swann », 1913 Y. Réza, Conversations après un enterrement,

espaces du poème, dans une recherche poussée de l'adaptation de la mise en page avec le fond de ses textes. Ce dernier est déclaré comme chef de file du mouvement, mais nous pouvons citer d'autres poètes symbolistes comme Jules Laforgue , Émile Verhaeren ou Auguste de Villiers de L'Isle-Adam. C'est avec cette nouvelle vision du monde et de la poésie que se termine le XIXème siècle et que commence le XXème siècle. Une nouvelle ère débute, à la fois héritière et novatrice, traditionnelle et avant-gardiste

décasyllabe, attesté le premier (Sainte Eulalie, IXème siècle) fut un des vers les plus employés. Antérieur à l’alexandrin, il lui fut longtemps préféré dans la chanson de geste. S’il succomba plus tard devant l’alexandrin, il ne fut jamais délaissé : Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre ! (Valéry) Le vers de huit syllabes ou octosyllabe, attesté dès le Xème siècle, connut une grande faveur au moyen âge dans le roman courtois comme dans les fabliaux, dans le drame sérieux comme dans les farces. Il

avec utilisation du présent (inscrit les actions ds un tps indéfini) B. L’ironie du poète Representation imagée de la voix « benediction », du sons « trompette des oiseaux » + métaphore de l’air et de l’eau. + sons s et ch evoquent l’air et le vent Ironie avec « guerrier » = poète, affronte les élèments pour produire « apprend l’amour et la musique. Cette fct est évoquée de manière ironique. II/Le feu créateur A. la fusion des éléments correspondance sans relation apparente fusion

l'enfance de Cachaprès dans les bois ou sa mort au fond du taillis, comme un cerf blessé. » nous dit Léon Balzaguette18 dans son ouvrage consacré à Camille Lemonnier. Avec sa minutie dans les descriptions de son roman, nous pouvons presque sentir le vent souffler. Un article d’Adrien Grimmeau19 nous le rappelle : « La description littéraire des paysages est si précise, l’observation de changements lumineux si minutieuse, que l’on a souvent parlé de Camille Lemonnier comme d’un peintre. Non seulement

« boue » que Ponge qualifie d'être « à la frontière du non-plastique » dans « Ode inachevée à la boue». Elle prend la forme de la ville, lieu de laideur, où Baudelaire y voit « le chaos des vivants cités » dans « Tableaux parisiens » et que vers Verhaeren définit de lieu dépeignant l'ivresse et la déchéance dans « Usines », Les Villes tentaculaires, un lieu qui « fermente de fièvre et de folie » ; où « les catins et les escrocs, leurs complices » regorgent dit Baudelaire, là où il y a corruption et

laisse libre cours aux dessins et métaphores fleuris. Chez Millais, la nature enveloppe Ophélie comme un linceul maternel. Elle peut aussi plus directement signifier la mort. Dans Celui du rien, long poème où se déclinent des paysages de putrescence, Verhaeren évoque Ophélie morte en deux vers, par la seule analogie avec les fleurs blanches : Et les mains d’Ophélie, au bord des havres, Sont ces deux fleurs blanches — moisies34. L’image est originale et renouvelle l’écriture du mythe : la qualification

prit même pas la peine de tâter son perchoir; au moment où ses pattes minces s'agrippèrent au fil, il tituba. C'est du solide, lui dit le vieux, Trop solide même, que je dirais. Tu devrais pas être fatigué comme ça après une nuit de rien du tout, sans vent. Alors quoi ? y a plus d'oiseaux ? (…) Comme il discourait de la sorte, le poisson fit une brusque embardée(3) qui précipita le vieil homme à plat ventre sur l'appontement(4) et l'aurait emporté par-dessus bord s'il ne s'était cramponné et n'avait