Les Amours jaunes

désirs inavouables, à voir ce paysage qu'elle ne reconnaissait plus, cette nature si artistement mondaine, et dont la grande nuit frissonnante faisait un bois sacré, une de ces clairières idéales au fond desquelles les anciens dieux cachaient leurs amours géantes, leurs adultères et leurs incestes divins. Et, à mesure que la calèche s'éloignait, il lui semblait que le crépuscule emportait derrière elle, dans ses voiles tremblants, la terre du rêve, l'alcôve honteuse et surhumaine où elle eût enfin

myrteux je prendrai mon repos: Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain: Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Pier re de Ron sard AMOURS DE MARIE. II, 4 Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube, de ses pleurs, au point du jour l’arrose; La Grâce dans sa feuille

classique » : certains ont confondu « œuvre classique » et « chef d’œuvre ». Or, ces deux mots sont-ils synonymes ? Je ne pense pas. Boileau est un classique dans les deux sens du mot. A-t-il écrit des chefs d’œuvre ? Ce n’est pas évident. Les Amours jaunes de Tristan Corbière sont certainement un chef d’œuvre. Est-ce pour autant un classique ? Sans doute pas. Donc au lieu de définir l’un par l’autre, il fallait au contraire distinguer ces deux termes. La distinction vous paraît subtile ? Pour autant

désirs inavouables, à voir ce paysage qu’elle ne reconnaissait plus, cette nature si artistement mondaine, et dont la grande nuit frissonnante faisait un bois sacré, une de ces clairières idéales au fond desquelles les anciens dieux cachaient leurs amours géantes, leurs adultères et leurs incestes divins. Et, à mesure que la calèche s’éloignait, il lui semblait que le crépuscule emportait derrière elle, dans ses voiles tremblants, la terre du rêve, l’alcôve honteuse et surhumaine où elle eût enfin

poissons chantants. - Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants. Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux... Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir à reculons ! Or

dan temps, alliant bonne ambiance, agréabilité et amourettes. [pic] Le pont Mirabeau, Paris Le Pont Mirabeau est un extrait du recueil Alcools paru en 1913, Guillaume Apollinaire. Sous le pont Mirabeau coule la Seine             Et nos amours        Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine        Vienne la nuit sonne l'heure      Les jours s'en vont je demeure   Les mains dans les mains restons face à face             Tandis que sous        Le pont de

Peau d’ÂnePeau d’Âne (Jacques Demy, 1970) par Maxime Rossillion Demy aurait voulu adapter le conte de Perrault en se basant sur sa vision d’enfant¹. “D’après le conte de Charles Perrault”, qui est inscrit en grosses lettres jaunes au début du film. Demy enfant, d’après le conte de Charles Perrault, aurait vu se déployer devant lui des décors pompeux, pleins de couleurs et brillants de prestiges, des forêts verdoyantes où tout gazouille sans arrêt - tout un monde féérique inspiré par la chanson. La

pour l’homme. On peut lire une certaine misanthropie. « Le Crapaud » Tristan Corbière Tristan Cordière appartient aux poètes maudits, anthologie de Paul Verlaine, consacré aux poètes symbolistes méconnus : « le crapaud » est extrait des Amours Jaunes publié en 1873 (références du texte). Dans ce poème inversé (genre), le poème nous présente d’abord un chant, puis le chanteur, enfin le désaccord à son sujet. Le dernier vers transforme l’anecdote en allégorie (progression). Nous étudierons d’abord

l'histoire, comme des signes de la déflagration de l'amour entre Swann et d'Odette. En effet, lorsqu'il la décrit, les antithèses sont éclatantes. Swann qui préfère les joues roses, fraîches et bouffies comme des fleurs décrit celles d'Odette comme "jaunes et languissantes". On sait déjà que cet amour entre ce dandy et cette cocotte, s'il est romantique par son invraisemblance, ne peut pas être concrétisé. Enfin, le narrateur n'est pas tourné vers le passé mais vers l'avenir avec l'apprentissage des

flairait les sergents de ville à cent pas, les bonnets disparaissaient sous ses jupes, tandis qu’elle croquait une pomme, d’un air innocent. Puis, elle tint des gâteaux, des galettes, des tartes aux cerises, des croquets, des biscuits de maïs, épais et jaunes, sur des claies d’osier ; mais Marjolin lui mangea son fonds. Enfin, à onze ans, elle réalisa une grande idée qui la tourmentait depuis longtemps. Elle économisa quatre francs en deux mois, fit l’emplette d’une petite hotte, et se mit marchande de