Les Nuées

et l’albatros : - Le ‘P’ du poète au dernier quatrain est un écho du ‘A’ de l’Albatros. - Ambiguïté du vocabulaire utilisé pour désigner l’albatros (séries de personnifications) :’ rois de l’azure’ qui va en parallèle avec le prince des nuées. B- L’albatros : une figure de grandeur. - L’albatros est un oiseau qui plane au dessus ‘gouffres amers’ comme le poète plane au dessus de l’abîme de son temps. - Supériorité matérielle de l’albatros par rapport aux marins correspond

brûle-gueule »). L’albatros est humilié : « maladroit et honteux », et l’antithèse « comique et laid ». II. Du récit au symbole. A) Le refus du pittoresque (aventureux). Au vers 13, on remarque la comparaison « Le Poète est semblable au prince des nuées ». On passe de l’anecdote à l’allégorie ; Baudelaire donne une dimension morale à l’anecdote. B) L’identification de l’albatros et du poète. La majuscule dans le titre «L’Albatros » donne une valeur générale et symbolique. La majuscule à « Poète »

espace est qualifié comme « vastes oiseaux des mers », « indolents compagnons de voyage », ce qui nous fait imaginer l’albatros, protégeant l’océan de ses grandes ailes, et qui est en cohésion avec les Hommes. Il est « rois de l’azur », « prince des nuées » dans le ciel, ce qui montre sa supériorité dans son espace, et même sa supériorité face aux hommes. Une fois au sol, il est qualifié comme « maladroits et honteux », « gauche et veule », « comique et laid », « l’infirme », l’albatros devient alors

dans sa main la main d'une jolie femme. Unis ainsi, tous deux admirèrent longtemps, au−dessus des larges eaux de la Loire, une blanche figure, artificiellement éclose au sein du brouillard comme un fruit des eaux et du soleil, ou comme un caprice des nuées et de l'air. Tour à tour ondine ou sylphide, cette fluide créature voltigeait dans les airs comme un mot vainement cherché qui court dans la mémoire sans se laisser saisir ; elle se promenait entre les îles, elle agitait sa tête à travers les hauts

du chasseur-éclaireur coupés en deux comme sur une planche anatomique, avant de s’accroupir spontanément en perte d’équilibre pour essayer de se protéger, assourdi par l’énorme fracas, aveuglé par les torrents de pierre, de terre, les nuées de poussière et de fumée, tout en vomissant de peur et de répulsion sur ses mollets et autour d’eux, ses chaussures enfoncées jusqu’aux chevilles dans la boue. Tout a ensuite paru sur le point de s’achever : l’opacité se défaisant peu

lune ne brillera plus, les étoiles tomberont du ciel (...). Alors le signe du fils de l'homme apparaîtra dans le ciel. Tous les peuples de la terre verront le fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire" . L'ANGE SONNEUR "Le fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire enverra ses anges. Avec la grande trompe ils rassembleront ses élus..." La nuée, omniprésente au registre supérieur du tympan, marque l'inconnaissable

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer : Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Commentaire Avec ce poème, Baudelaire reprit l’idée, chère aux romantiques, du génie méprisé, du poète incompris

est mensonge ! Je suis triste,// et je marche au bord des flots profonds, Courbé// comme celui qui songe. Je regarde//, au-dessus// du mont et du vallon, Et des mers// sans fin remuées, S'envoler// sous le bec du vautour aquilon, Toute la toison des nuées ; J'entends le vent dans l'air,// la mer sur le récif, L'homme liant la gerbe mûre ; J'écoute,// et je confronte// en mon esprit pensif Ce qui parle// à ce qui murmure ; Et je reste// parfois couché// sans me lever Sur l'herbe rare de la dune, Jusqu'à

Nous pouvons voir une opposition qui semble être la plus importante, c'est celle qui oppose l'espace vertical et horizontal. « Les gouffres amers (vers 4), les planches (vers 5) », s’opposants à l’espace verticale « roi de l'azur (vers 6), prince des nuées (vers 13), se rit de l'archer (vers 14). La comparaison du vers 8 nous marque une chute de l'univers horizontal c’est-à-dire qu’on reprend le thème maritime, la claudication (fait de boiter : vers 12), la maladresse et la honte (vers 6), l'infirmité

le poete la Nature détient le pouvoir de transporter l’esprit et les sens de l’homme, mais seuls les poètes savant déchiffrer les messages de la Nature, le sens des analogies incompréhensibles aux autres. L’idée de la mission du poète, “prince des nuées”, “roi de l’azur” est développée aussi dans le poème “L’Albatros” ou L’oiseau symbolise le poète,, être qui se sent à l’aise dans le monde des idées, “l’azur”, mais qui est très maladroit dans le monde matériel.