Les Ponts Arthur Rimbaud

reconnaissance d'un droit au bonheur qui finira par mener Othello à la mort, mouvement orchestré par le malveillant Iago. Ces thèmes éternels de la condition humaine seront repris par bon nombre d’écrivains et poètes, quelle que soit l’époque ; Arthur Rimbaud exprime sa révolte, l’ironie grinçante de sa jeunesse mais aussi une aspiration profonde à un autre monde : vers 1871, il rédige le Bateau Ivre, poème exalté où il exprime l’enivrement de la dérive, et vers 1873 une Saison en enfer, recueil où

s’ouvre le recueil Campagnes hallucinées. La ville Tous les chemins vont vers la ville. Du fond des brumes, Avec tous ses étages en voyage Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d'un rêve, elle s'exhume. Là-bas, Ce sont des ponts musclés de fer, Lancés, par bonds, à travers l'air ; Ce sont des blocs et des colonnes Que décorent Sphinx et Gorgones ; Ce sont des tours sur des faubourgs ; Ce sont des millions de toits Dressant au ciel leurs angles droits : C'est la

vingt-deux ans, il publie à compte d’auteur les Poèmes saturniens (1866) et, en 1869, Fêtes galantes. Il rencontre Mathilde Mauté à l’âge de vingt-cinq ans et l’épouse en 1870.Le siège de Paris, les troubles de la Commune (1871), et la rencontre de Rimbaud en 1871 bouleversent sa vie : les deux poètes vivent une relation passionnée et partent en Angleterre et en Belgique (Verlaine écrit alors Romances sans paroles). En juillet 1873, Verlaine tire sur son ami et est emprisonné en Belgique. Lorsqu’il

œuvres et parcours Cahiers de Douai de Rimbaud A Le contexte • Le contexte historique. La guerre éclair de 1870 contre la Prusse marque la fin du Second Empire. Fuyant les élans patriotiques (« Rages de Césars »), Rimbaud est bouleversé par la violence, de quelque camp qu’elle provienne (« Le Dormeur du Val »). Les Cahiers de Douai, composés en 1870, témoignent de ce contexte historique chaotique. • Le contexte biographique. À la déclaration de guerre, Arthur Rimbaud est un adolescent de 15  ans. Il

Texte 1 Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C'était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l'écoute. « Restons pas dehors ! qu'il me dit. Rentrons ! » Je rentre avec lui. Voilà. « Cette terrasse, qu'il commence, c'est pour les oeufs à la coque ! Viens par ici ! » Alors, on remarque encore qu'il n'y avait personne dans les rues, à cause de la

s’engagent-ils et décrivent-ils dans leurs textes le monde qui les entoure ? Comment l’écriture poétique transcrit-elle l’atrocité de la guerre ? Groupement de textes : (photocopies) Victor HUGO, « L’Expiation », Les Châtiments » 1853 Texte 1 : Arthur RIMBAUD, « Le Mal » Poésies, 1870 (Lecture analytique) Guillaume APOLLINAIRE, « La colombe poignardée et le jet d’eau », Calligrammes, 1914 Louis ARAGON « La guerre et ce qui s’ensuivit », Le Roman inachevé, 1956 Texte 2 : Robert DESNOS, « Ce cœur

la suite de Baudelaire, d’autres poètes tels Lautréamont, Verlaine et Rimbaud expriment à leur tour leurs sentiments de révolte. L’expérience de la bohème et de la marginalité fonde l’œuvre de ces poètes dits « maudits », qui dénoncent la laideur et l’hypocrisie de la société de la bourgeoisie. Il bouleverse la versification grâce à l’utilisation de vers impaire chez Verlaine et celui du poème ne prose chez Baudelaire ou Rimbaud. Pour les poètes de la modernité, la versification est un art du langage

.........................6 2 Didier DAENINCKX, Le Jeu-Mystère ...............................................................................9 3 Collin HIGGINS, Jean-Claude CARRIÈRE, Harold et Maude........................................13 4 Arthur RIMBAUD, Les effarés .........................................................................................18 5 LE MONDE, La fracture sociale........................................................................................22 6 Albert CAMUS,

de la chronique «La Guerre», Gil Blas, 12 décembre 1883, Guy de Maupassant. 2. Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis, «Douaumont», Pierre Desproges, 1985. 3. Le Cid, I, 5, Pierre Corneille, 1637. 4. «Le Dormeur du Val», Arthur Rimbaud, 1870. 5. Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, 1932. 6. Candide, extrait du chapitre 3, Voltaire, 1759. 7. Les Yeux d’Elsa, «C», Louis Aragon, 1942. 8. Deux Amis, de Guy de Maupassant, 5 février 1883. 9. La dernière classe, récit

apparaît dans la deuxième moitié du XIXème siècle, elle s’inscrit dans un élan de progressisme induit par de multiples révolutions, politiques, sociétales, scientifiques et idéologiques. Portée par de nombreux poètes comme Guillaume Apollinaire, Arthur Rimbaud ou Charles Baudelaire, elle cherche à donner un nouveau souffle à la poésie en brisant les codes établis et en abordant des thématiques contemporaines. Elle veut s’éloigner des modèles classiques de la poésie pour parvenir à en créer une forme