Les Suppliantes Eschyle

mon vieux gobelet sale, vu l'habitude, cette seconde nature. Non, poète! aujourd'hui la mode n'est pas au génie! - Les rois, tout ennuyeux qu'ils soient, approuvent et honorent Shakespeare, Molière, Wagner, Hugo, etc.; les républiques bannissent Eschyle, proscrivent le Dante, décapitent André Chénier. En république, voyez-vous, on a bien autre chose à faire que d'avoir du génie! On a tant d'affaires sur les bras, vous comprenez. Mais cela n'empêche pas les sentiments. Concluons. Mon jeune ami, c'est

contemporaine n’est guère que myopie. Dorure est or. Être le premier venu, cela ne gâte rien, pourvu qu’on soit le parvenu. Le vulgaire est un vieux Narcisse qui s’adore lui-même et qui applaudit le vulgaire. Cette faculté énorme par laquelle on est Moïse, Eschyle, Dante, Michel-Ange ou Napoléon, la multitude la décerne d’emblée et par acclamation à quiconque atteint son but dans quoi que ce soit. Qu’un notaire se transfigure en député, qu’un faux Corneille fasse Tiridate 35, qu’un eunuque parvienne à posséder

n’est guère que myopie. Dorure est or. Être le premier venu, cela ne gâte rien, pourvu qu’on soit le parvenu. Le vulgaire est un vieux Narcisse qui s’adore lui-même et qui applaudit le vulgaire. Cette faculté énorme par laquelle on est Moïse, Eschyle, Dante, Michel-Ange ou Napoléon, la multitude la décerne d’emblée et par acclamation à quiconque atteint son but dans quoi que ce soit. Qu’un notaire se transfigure en député, qu’un faux Corneille fasse Tiridate 35, qu’un eunuque parvienne à posséder

contemporaine n’est guère que myopie. Dorure est or. Être le premier venu, cela ne gâte rien, pourvu qu’on soit le parvenu. Le vulgaire est un vieux Narcisse qui s’adore lui-même et qui applaudit le vulgaire. Cette faculté énorme par laquelle on est Moïse, Eschyle, Dante, Michel-Ange ou Napoléon, la multitude la décerne d’emblée et par acclamation à quiconque atteint son but dans quoi que ce soit. Qu’un notaire se transfigure en député, qu’un faux Corneille fasse Tiridate 35, qu’un eunuque parvienne à posséder

communion. Les bienfaiteurs du Christ ne sont pas nommés par lui aimants ni charitables. Ils sont nommés les justes. L'Évangile ne fait aucune distinction entre l'amour du prochain et la justice. Aux yeux des Grecs aussi le respect de Zeus suppliant était le premier des devoirs de justice. Nous avons inventé la distinction entre la justice et la charité. Il est facile de comprendre pourquoi. Notre notion de la justice dispense celui qui possède de donner. S'il donne quand même, il croit pouvoir

communion. Les bienfaiteurs du Christ ne sont pas nommés par lui aimants ni charitables. Ils sont nommés les justes. L'Évangile ne fait aucune distinction entre l'amour du prochain et la justice. Aux yeux des Grecs aussi le respect de Zeus suppliant était le premier des devoirs de justice. Nous avons inventé la distinction entre la justice et la charité. Il est facile de comprendre pourquoi. Notre notion de la justice dispense celui qui possède de donner. S'il donne quand même, il croit pouvoir

souliers, La joue et l’œil en feu, jouant son personnage, Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers ? Telle la Sisina ! Mais la douce guerrière À l’âme charitable autant que meurtrière ; Son courage, affolé de poudre et de tambours, Devant les suppliants sait mettre bas les armes, Et son cœur, ravagé par la flamme, a toujours, Pour qui s’en montre digne, un réservoir de larmes. – 90 – LX. – Franciscae meae laudes Novis te cantabo chordis, Ô novelletum quod ludis In solitudine cordis. Esto

souliers, La joue et l’œil en feu, jouant son personnage, Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers ? Telle la Sisina ! Mais la douce guerrière A l’âme charitable autant que meurtrière ; Son courage, affolé de poudre et de tambours, Devant les suppliants sait mettre bas les armes, Et son cœur, ravagé par la flamme, a toujours, Pour qui s’en montre digne, un réservoir de larmes. LX. – Franciscae meae laudes Novis te cantabo chordis, O novelletum quod ludis In solitudine cordis. Esto sertis implicata

souliers, La joue et l’œil en feu, jouant son personnage, Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers ? Telle la Sisina ! Mais la douce guerrière À l’âme charitable autant que meurtrière ; Son courage, affolé de poudre et de tambours, Devant les suppliants sait mettre bas les armes, Et son cœur, ravagé par la flamme, a toujours, Pour qui s’en montre digne, un réservoir de larmes. – 90 – LX. – Franciscae meae laudes Novis te cantabo chordis, Ô novelletum quod ludis In solitudine cordis. Esto sertis

desseins, précipité le cours ? Narcisse N'importe. Elle se sent comme vous outragée ; A vous donner Junie elle s'est engagée : Unissez vos chagrins, liez vos intérêts. Ce palais retentit en vain de vos regrets : Tandis qu'on vous verra d'une voix suppliante Semer ici la plainte et non pas l'épouvante, Que vos ressentiments se perdront en discours, Il n'en faut pas douter, vous vous plaindrez toujours. Britannicus Ah ! Narcisse, tu sais si de la servitude Je prétends faire encore une longue habitude