Lui Montrer Ce Sur Quoi Son Coeur Son Oeil Glissent Chaque Jour

affectionné, C. B. I L’étranger – Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? – Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. – Tes amis ? – Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. – Ta patrie ? – J’ignore sous quelle latitude elle est située. – La beauté ? – Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle. – L’or ? – Je le hais comme vous haïssez Dieu. – Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? – J’aime les

et de sa solitude et ne s'en lassa point durant dix années. Mais enfin son coeur se transforma,—et un matin, se levant avec l'aurore, il s'avança devant le soleil et lui parla ainsi: “O grand astre! Quel serait ton bonheur, si tu n'avais pas ceux que tu éclaires? Depuis dix ans que tu viens vers ma caverne: tu te serais lassé de ta lumière et de ce chemin, sans moi, mon aigle et mon serpent. Mais nous t'attendions chaque matin, nous te prenions ton superflu et nous t'en bénissions. Voici! Je suis

Les hirondelles de Kaboul Yasmina Khadra (2012) Un roman éblouissant par l’un des connaisseurs les plus lucides de la mentalité des intégristes musulmans. Rarement un écrivain a su mettre au jour avec autant de clarté et de lucidité la complexité des comportements et des situations dans les sociétés musulmanes déchirées entre le féodalisme et la modernité. Yasmina Khadra réussit dans ce roman à peindre cette réalité de l’intérieur YASMINA KHADRA LES HIRONDELLES DE KABOUL JULLIARD

lui, et la mort chimique semble être une mort d’avenir. Ce qu’elle ne sait pas à ce moment-là c’est que le lendemain, un élève de la classe d’Abdelhakim passerait devant elle en disant : Eh, madame, ça se fait pas, ça, vous nous prenez pour qui ou quoi, c’est abusé. Elle se consolera en repensant aux grands yeux avides d’Abdelhakim, qui a essayé de cacher le tube de gel pour que les autres ne le voient pas. De toutes façons, pour elle, les élèves sont secondaires. Ce qu’elle veut dans la vie

son épouse, Pénélope, et son fils, Télémaque. Poséidon, dieu de la mer, le malmène durant tout son périple sur un flot tempétueux : s’agit-il seulement de punir Ulysse, vainqueur des Troyens, ou ne peut-on y voir aussi un parcours initiatique ? En quoi ce thème de l’île sert-il le propos d’Homère ? Nous rechercherons les caractéristiques des îles, puis nous observerons qu’elles sont différentes et que l’on doit trouver un sens particulier à ce parcours insulaire. Cned – 7FR01CTPA0110 1/11

I L’étranger -- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère? -- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. -- Tes amis? -- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. -- Ta patrie? -- J'ignore sous quelle latitude elle est située. -- La beauté? -- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. -- L'or? -- Je le hais comme vous haïssez Dieu. -- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger

affectionné,C. B.IL’étranger -- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère? -- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. -- Tes amis? -- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. -- Ta patrie? -- J'ignore sous quelle latitude elle est située. -- La beauté? -- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. -- L'or? -- Je le hais comme vous haïssez Dieu. -- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger? -- J'aime les

1842. 2CHAPITRE I L’étranger —Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? — Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. — Tes amis ? — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. — Ta patrie ? — J’ignore sous quelle latitude elle est située. — La beauté ? — Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle. — L’or ? — Je le hais comme vous haïssez Dieu. — Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? — J’aime les nuages…

I. L’étranger — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ? — Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. — Tes amis ? — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. — Ta patrie ? — J’ignore sous quelle latitude elle est située. — La beauté ? — Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle. — L’or ? — Je le hais comme vous haïssez Dieu. — Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? — J’aime

de la reine des ombres Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon. Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs, 15 Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N'éprouve devant eux ni charme ni transports, Je contemple la terre, ainsi qu'une ombre errante : 20 Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. De