Manon Lescaut Réalisme

configuration du mot. Les nombreuses corrections apportées à ses œuvres montrent qu’il s’attache de près à l’écriture59. Selon Bernard Pingaud, le roman balzacien ne ressemble guère à l’amalgame de plat réalisme et de romanesque qu’on a pu accoler à ce nom60. D’autres chercheurs trouvent également excessif le « réalisme » attribué à Balzac. Ainsi Marc Fumaroli a-t-il écrit : « Qu’est-ce qui rend les grands romantiques français, Chateaubriand, Tocqueville, Stendhal, Baudelaire, Flaubert, et le plus encyclopédique

aussi à travers Julien Sorel l’ascension sociale d’un personnage qui, d’origine modeste, a cherché à trouver une place dans la société à la manière de Napoléon Ier. Ce héros nous permet d’analyser des élans tels que l’ambition, la quête d’absolu … Le réalisme conduit aussi souvent au pessimisme radical où la bêtise et le conformisme bourgeois sont tous puissants. Ainsi, ce mouvement a permis l’avènement de l’antihéros, un personnage banal qui se dilue dans la réalité. Balzac veut « faire concurrence à

parfois, implacable toujours, sans pitié, sans tendresse, d’une femme et d'un homme victimes d'une passion fatale : Carmen et José tournoient ensemble dans le sombre tourbillon qui les mène au gouffre. On a pu, comme Sainte-Beuve, y voir «une Manon Lescaut plus poivrée et à l'espagnole» qui débauche son chevalier des Grieux, également séduit et faible, mais d'une tout autre trempe. En fait, elle est bien plus inquiétante que l’héroïne de l’abbé Prévos, car elle puise aux sources profondes de l'angoisse

combats : Le développement des échanges commerciaux va de pair avec une politique de colonisation : les mendiants, les opposants politiques et les criminels sont déportés dans des conditions effroyables (L'Abbé Prévost imagine ainsi que son héroïne, Manon Lescaut, est déportée en Louisiane). On assiste à un intensification de la traite des Noirs vers le Nouveau Monde (les Amériques). Ce commerce, qualifié de triangulaire puisqu'il relie trois continents (Europe, Afrique et Amérique), enrichit notamment

Le dernier tiers du siècle est la période la plus complexe : l’art de la Pléiade, l’optimisme de Rabelais se trouvent remis en question. Certains disciples de Ronsard s’écartent du maître et s’orientent vers les recherches du baroque, mélange de réalisme cru et de maniérisme. Pris entre l’art de la Pléiade et l’esthétique classique, ce baroque français a été souvent traité par le mépris : sans doute il est précieux et rhétorique, mièvre et parfois ridicule chez Du Bartas, mais il aboutit avec D’Aubigné

aventures de son personnage, de l’esclavage au chap. XIX…). Bien sûr, certains romans, quelle qu’en soit l’époque, portent aussi une argumentation indirecte et incite le lecteur à réfléchir (voir l’ « Avis de l’auteur » du roman de l’Abbé Prévost, Manon Lescaut : « Il [le lecteur] verra dans l’exemple de M. des Grieux un exemple terrible de la force des passions », le roman Bug-Jargal de Victor Hugo… ). Cependant, le roman met en avant la psychologie, l’épaisseur humaine et l’évolution intérieure des

deuxième groupe d’écrivains, les libertins, c’est-à-dire, les partisans de la liberté. Parmi ce group se trouvent Retif de la Bretonne, Le marquis de Sade, Chloderlos de Laclos et Crébillon (fils). Il y a aussi des écrivains, comme L’abbé Prévost (Manon Lescaut), qui ne sont pas encadrés dans aucun courant. Montesquieu Il appartient au groupe des « écrivains philosophes ». Montesquieu, appartenant à une famille aisé, étudie à Bordeaux, sa ville natale, et plus tard à Paris. Quand il termine ses

raisons plus profondes ont été soulignées par la critique [21], à savoir les résonances qu’on a cherché à souligner entre Adolphe et le « roman psychologique » d’une part, le pessimisme fin-de-siècle et le nihilisme de l’autre.13Réagissant contre le réalisme et, plus encore contre le naturalisme et le roman de mœurs, Paul Bourget prône le retour au roman psychologique, et érige Adolphe en grand prédécesseur, le considérant comme le chef d’œuvre du roman d’analyse [22] : « Ici apparaît la puissance de

Germinie La Certeux dont la préface affirme le caractère novateur : « le public aime les romans faux : ceci est un roman vrai. Il aime les livres qui font semblant d’aller dans le monde : ce livre vient de la rue » Pose la question du réalisme. 1866 : Zola quitte la maison Hachette pour vivre de sa plume de journaliste, métier peu apprécié à l’époque. C’est le moyen qu’il a trouvé pour faire parler de lui le plus vite possible. Il publie 179 articles en deux recueils : Mes haines

suivants, qui sont des antiphrases : Lheureux (un colporteur fourbe et avide) - Lennie Small (un colosse arriéré) - Hercule Poirot (un détective) Le nom du personnage livre aussi quelques informations : il trahit une origine sociale (cf. Manon Lescaut, Félix de Vandenesse, Octave Mouret, Angelo Pardi), ou, de manière implicite, signale une profession voire un caractère. Les connotations doivent ici être étudiées de près. Pourquoi, par exemple, voulant dénommer une mère ou une marâtre cruelle