Maître Janotus De Braquemardo

forêt de Beauce. Arrivé à Paris, il Gargantua s’amuse à voler les cloches de Notre-Dame pour les accrocher au cou de sa jument. Lors de ses visites de la ville, il est l’objet d’une grande curiosité des parisiens. Le messager de la Sorbonne, Janotus de Braquemardo, déploie toute sa rhétorique pour convaincre Gargantua de rendre les cloches. L'éducation que Ponocrates prévoit pour son élève consiste d'abord à l'observer sans intervenir. Après ce temps d'observation, le pédagogue lui impose un emploi

) De 1539 à 1541 il serait à Turin avec Guillaume du Bellay, seigneur de Langeais, il y retourne en 1542 et rentre accompagnant la dépouille de Du Bellay en 1543. En 1543, la Sorbonne condamne à nouveau Gargantua et Pantagruel. Rabelais est «  maitre des requêtes du Roi » et en 1545, il obtient un privilège de François Ier pour imprimer librement ses livres pendant dix ans. En 1546 à lieu la parution du Tiers Livre, à Paris chez Christian Wechel, où Rabelais renonce à la satire religieuse et aux

pouvait le réciter par coeur à l’envers; il y mit cinq ans trois mois. Puis il lut le Donat, le Facet, le Théodolet et les Paraboles d’Alain de Lille; il y resta treize ans six mois.» (op. cit. p. 133), ce qui est tout à fait aberrant. Son second maître n’est par ailleurs absolument pas meilleur que le premier. Bien heureusement pour l’enfant, son père possède une grande lucidité qui lui permet de reconnaître cet enseignement à sa vraie valeur: «À force, son père s’aperçut que , s’il étudiait très

professeur. On lui recommande Ponocrates, un précepteur humaniste. Pour preuve de son talent, il lui amène un des disciples qui lui parle avec une telle aisance que Grandgousier souhaite le même pédagogue pour son fils. Ponocrates devient alors le maître de Gargantua. Ce dernier part alors pour Paris avec une énorme jument pour y suivre les leçons du précepteur. Arrivé à Paris, Gargantua fait l’objet de la curiosité des Parisiens. Pensant qu’ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine

de peines et de dur la­beur ». Par ailleurs, le rire peut être un outil de cohésion sociale. En effet, il permet de créer un monde différent ; par exemple lors des fêtes antiques comme les Saturnales où on inversait les rôles entre escla­ves et maîtres. Toutefois, il est important de préciser que les auteurs antiques ont une vision assez pessimiste au sujet du rire. Au Vème siècle avant J.C, Platon affirme que nous rions du ridicule d’autrui, le rire appartient aux « grimaces de la laideur » c’est

donne les dimensions grandioses du comique de l’absurde à une satire dirigée très explicitement dans les premières éditions contre les théologiens de la Sorbonne. » 45 . Et la satire contre les catholiques ayant du pouvoir continue quand Maître Janotus de Braquemardo s’adresse à Gargantua pour récupérer ses cloches. Il montre dans sa harangue que ce n’est pas les cloches qu’il cherche à sauver mais à protéger le vin. Il parle des cloches et de leur fonction pour : « expulser les halos et Fragonard