Melancholia Les Contemplations

des prolétaires qui se mélange à un parfum mortifère. Cette addition liée aux petites gens nomme ce que nous appelons dans la société moderne : l’aliénation du travail. Cette évocation peut faire référence au livre III des Contemplations de Victor Hugo dans son poème Melancholia : « Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement. Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d’une machine sombre, monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre ». Le terme « tombereaux » rime

(1983) 1. Explication d'ordre historique Cirque, fête foraine sont opposés au matérialisme de l'ère industrielle. "Tâche claire dans la grisaille d'une époque cendreuse". Cf. Victor HUGO qui s'oppose au travail des enfants dans Les Contemplations, "Melancholia", "La cendre est sur leur joue". "Ilot chatoyant" ≠ "atmosphère charbonneuse" 2. Image que les artistes donnent d'eux même "Une façon détournée et parodique de poser la question de l'art". "Depuis le romantisme (…), le bouffon

vers de 8 pieds sont des octosyllabes. Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Les Contemplations, « Pauca meae » XIV, Victor Hugo.  Les vers ci-dessus sont des alexandrins.  Les vers se regroupent en strophes.  Une strophe de 3 vers s'appelle un tercet.  Une strophe de 4 vers s'appelle un quatrain.  Deux quatrains et deux tercets

universelle et douce» (“Sagesse”) : Avec “Les rayons et les ombres”, Victor Hugo exprima sa volonté d’être «le poète de la totalité». Libre, apaisé, inaccessible, souverain, il prit toute sa stature. «Rien ne le troublerait dans la profonde et austère contemplation ; ni le passage bruyant des événements publics, car il se les assimilerait et en ferait entrer la signification dans son œuvre ; ni le voisinage accidentel de quelque grande douleur privée, car l'habitude de penser donne la facilité de consoler

une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété3,4. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877). Il est également un romancier du peuple qui rencontre un grand succès populaire avec par

les esthétiques du XIXe siècle, l’on ne s’interdira pas, après s’être assuré de ce que les textes n’ont pas fait l’objet d’une étude en classe de seconde, de faire appel notamment aux sections « La Mort » des Fleurs du Mal, « Pauca meae » des Contemplations, comme à des poèmes précis de Gautier, Baudelaire, Vigny ou Mallarmé. 2. Formes et représentations Entre la mort spectaculaire et l’effacement, entre la mort intime et la mort de tous, la mort de soi et celle de l’être aimé, l’ostentation

le travail » (chapitre I, p. 55). [7] Hugo notamment, qui oppose au travail « maudit » de l'exploitation des enfants, par exemple, le « vrai travail, sain, fécond, généreux,/ Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux », « Melancholia », Les Contemplations, livre troisième, in Œuvres poétiques, tome 2, Bibliothèque de la Pléiade, 1967, p. 572. [8] Bernard Lahire, La Condition littéraire. La double vie des écrivains, Éditions la Découverte, 2006. [9] 175 000 à 200 000 francs annuels. Il

II-1 La poésie engagée fait prendre conscience des injustices bien réelles Le souffle des vers et la puissance évocatrice des images peuvent efficacement dénoncer les injustices et l’oppression. On pense à Victor Hugo qui, dans « Mélancholia », poème des Contemplations, dénonce la précarité des milieux ouvriers et le travail des enfants dans l’industrie : « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer

– Ruy Blas (1838), Victor Hugo, Acte III, scène 4 La reine vient d'avouer son admiration et son amour à Ruy Blas. Celui-ci se laisse alors aller à un monologue où il exprime son bonheur. Scène IV - Ruy Blas, seul. Il est comme absorbé dans une contemplation angélique. 1 Devant mes yeux c'est le ciel que je vois ! De ma vie, ô mon Dieu ! Cette heure est la première. Devant moi tout un monde, un monde de lumière, Comme ces paradis qu'en songe nous voyons, S'entrouvre en m'inondant de vie et de rayons

quotidien, de la matérialité du quotidien du pauvre. Documentation ce que le statut du pauvre a d’inacceptable par sa matérialité même : être pied nu, on ne mange rien, pas de vêtement. Détail extrême profondément réaliste. V. Hugo « Melancholia », dans les Contemplations, : « Ecoutez. Une femme au profil décharné, Maigre, blême, portant un enfant étonné, Est là qui se lamente au milieu de la rue. (…) Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n’a rien. Pas d’argent. Pas de pain. A peine un lit