Les sept vieillards - charles baudelaire (explication linéaire)
« Mais au bout de quelques années, j’ai payé cruellement toutes ces fantaisies, alors que la face humaine est venue tyranniser mes rêves », c’est la couleur que donne Baudelaire dans ses Paradis Artificiels au chapitre Voluptés de l’opium. Le poète maudit et marginal raconte la fane du beau et le mal du goût amer de l’infini sensoriel. L’ivresse des pas poétiques, sont sublimés dans les Tableaux parisiens au goût de spleen d’histoire d’humeur. C’est une flânerie dans laquelle nous invite le joaillier du triste en nous proposant ses peintures ; paysages du double, un mélange du sublime et de l’intime, du familier, du quotidien. Entre le Cygne et Les petites vieilles, le poète nous propose les vers acerbes des Sept vieillards, poème dédicatoire au grand littérateur Victor Hugo. Ce-dernier, condamné pour des raisons morales s’exile sur l’île Jersey et devient martyr de ses propres idéologies. L’écrivain va s’émerveiller devant la beauté macabre du poème en évoquant ceci : « Que faites-vous donc quand vous écrivez ces vers saisissants : Les sept vieillards et Les petites vieilles, que vous me dédiez, et dont je vous remercie ? Que faites-vous ? Vous marchez. Vous allez en avant. Vous dotez le ciel de l’art d’on ne sait quel rayon macabre. Vous créez un frisson nouveau… ». En effet, Les sept vieillards est une poésie construite sur la flâne dans un paysage lugubre et angoissant qu’est la cité parisienne. D’ailleurs, il n’est pas anodin que Baudelaire ait choisit une structure en treize strophes : c’est ici le mal qui est représenté à travers cette image. Mais à travers cette scénette poétique aux allures d’enfer terrestres, nous pouvons nous demander sous quelle forme le poète maudit nous fait voyager transversalement entre son paysage psychotrope romantiquement onirique de son état d’âme marginal et se prise de conscience de la vie quotidienne à travers un tableau parisien dégradé par la dramatisation d’une époque décadente. Entre le monde individuel