Mignonne Allons Voir Si La Rose

Mignonne, allons voir si la rose (Ode à Cassandre) Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautez laissé cheoir ! Ô vrayment marastre Nature, Puis qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vostre âge fleuronne

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j'arriverai, je

RONSARD , Odes , 1550 Mignone, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose (1) Sa robe de pourpre au soleil A point perdu cette vesprée (2) Les plis de sa robe pourprés Et son teint au votre pareil Las ! comme en peu d’espace , Mignonne, elle a dessus la place Las, las ses beauté laissé choir (3) ! Vraiment marâtre (4) Nature, Puisqu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc , si vous me croyez, mignonne , Tandis que votre age fleuronne En sa plus verte

 Charles BAUDELAIRE   (1821-1867) Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, - Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, Ce beau matin d'été si doux : A cette horrible infection, Au détour d'un sentier une charogne infâme Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Sur un lit semé de cailloux, Vous, mon ange et ma passion ! Les jambes en l'air

celui à qui l’on parle et celui dont on parle (étude de l’énonciation). Celui qui parle est le poète lui-même (Ronsard) car des aspects autobiographiques apparaissant au vers 1 : allons 1ère personne du pluriel et au vers 13 : vous me croyez 1ère personne du singulier. [...] [...] Celle dont on parle est la rose, qui est désignée par l’article défini la au vers ce qui suppose qu’il l’a déjà vue. Elle est personnifiée au vers 3 et 5 : sa robe et au vers 6 : son teint Il l’admire car il utilise

éventé, dépité Que vous fuyez devant. 5 Vos yeux qui ne devaient refléter que douceur, Pauvre cher bleu miroir Ont pris un ton de fiel, ô lamentable sœur, Qui nous font mal à voir. Et vous gesticulez avec vos petits bras 10 Comme un héros méchant, En poussant d’aigres cris poitrinaires, hélas ! Vous qui n’étiez que chant ! Car vous avez eu peur de l’orage et du cœur Qui grondait et sifflait, 15 Et

six mois. Ah ! mon cher, une musique ! un chien ! … Bordenave, qui sait son affaire, a gardé ça pour l’Exposition. Hector écoutait religieusement. Il posa une question. – Et Nana, l’étoile nouvelle, qui doit jouer Vénus, est-ce que tu la connais ? – Allons, bon ! ça va recommencer ! cria Fauchery en jetant les bras en l’air. Depuis ce matin, on m’assomme avec Nana. J’ai rencontré plus de vingt personnes, et Nana par-ci, et Nana parlà ! Est-ce que je sais, moi ! est-ce que je connais toutes les filles

SOMMAIRE TOC \o "1-3" \h \z \u La Pléiade PAGEREF _Toc402166477 \h 2Heureux qui comme Ulysse PAGEREF _Toc402166478 \h 2Mignonne, allons voir si la rose... PAGEREF _Toc402166479 \h 3La Chauve-Souris PAGEREF _Toc402166480 \h 4L’Ecole lyonnaise PAGEREF _Toc402166481 \h 5Si tu t’enquiers... PAGEREF _Toc402166482 \h 5Pour le retour du soleil... PAGEREF _Toc402166483 \h 6Cœur prisonnier, je vous le disais bien PAGEREF _Toc402166484 \h 7La famille royale prend la plume PAGEREF _Toc402166485 \h 8D ‘en

« Je vis, je meurs... »« Heureux qui comme Ulysse... »« Mignonne, allons voir si la rose... »« Quand vous serez bien vieille... »« Je vous envoie un bouquet... »« La complainte du progrès... »RECUEILSonnetsLes RegretsLes Amours de CassandreSonnets pour HélèneSecond Livre des AmoursDATE155515581545157815551955AUTEURLouise LABEJoachim DU BELLAYPierre DE RONSARDPierre DE RONSARDPierre DE RONSARDBoris VIANGROUPE/MOUVEMENT LITTERAIREEcole lyonnaise – Rennaisance (influencé Pétrarquisme)La Pléiade – Renaissance

éphémère et fragile). Et motif amoureux dans la poésie de la Pléiade (Ronsard, « Mignone allons voir si la rose… ») Rappel du titre du recueil : les Fleurs du Mal. Cadavre devient une fleur qui s’épanouit ! Poésie = alchimie, transformation de la boue en or, métamorphose de la laideur du monde en beauté idéale. Correspondances : Cadavre = Spectacle visuel et olfactif : vocabulaire de l’odorat. Hyperbole : « puanteur si forte ». Rime équivoque (paronymes) : « s’épanouir » / « évanouir » >>>