Nos étoiles Apollinaire

Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 ‘’La chanson du mal-aimé’’ Un soir de demi-brume à Londres Un voyou qui ressemblait à Mon amour vint à ma rencontre Et le regard qu'il me jeta Me fit baisser

s’apparaît donc bien plus à une vision d’un monde que d’un exposé d’idées, ce monde pouvant exister en réalité ou seulement dans l’imagination du poète. Le poème peut aussi jouer non seulement sur la syntaxe mais sur la calligraphie, Guillaume Apollinaire dans son poème voyage fait des images de rail avec quelques mots ou joint le dessin d’un poteau que l’on trouve le long des voies. C’est pourquoi la vision d’un poème s’apparente plus à une peinture qu’à une description littéraire. Le poème « Le

mousses, forêt,Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,C’est sous votre branchage auguste et solitaire,Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,Et que je veux dormir quand je m’endormirai. VoeuSi j’étais la feuille que roule Au front étoilé des sultans.L’aile tournoyante du vent, Qui flotte sur l’eau qui s’écoule, Victor Hugo, Les orientalesEt qu’on suit de l’oeil en rêvant ; Je me livrerais, fraîche encore,De la branche me détachant,Au zéphyr qui souffle à l’aurore,Au ruisseau qui

bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Apollinaire, « Marie » 1912, Alcool Epoque : Belle époque (1890 1914), période d’optimisme, euphorie, foi dans le progrès, stabilité économique et politique. Paris rayonne, capitale culturelle. Auteur : Apollinaire, ami des peintres (Picasso), relation difficile avec les femmes, surnommé le « mal aimé », militaire pour la France, pas de père, mondain, toujours

cavernes profondes Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassoit ; Déjà le ciel aux Indes rougissoit, Et l'Aulbe encor de ses tresses tant blondes Faisant gresler mille perlettes rondes, De ses thésorts les prez enrichissoit ; Quand d'occident, comme une étoile vive, Je vy sortir dessus ta verte rive, O fleuve mien ! une Nymphe en rient . Alors voyant cette nouvelle Aurore, Le jour honteux d'un double teint colore Et l'Angevin et l'Indique orient. J. du Bellay, L'Olive sonnet LXXXIII (1549) J'ai choisi

Le zéphyr m’apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j’entends le vent soupirer, Je crois t’entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. Si j’admire ces feux épars Qui des nuits parsèment le voile, Je crois te voir dans chaque étoile Qui plaît le plus à mes regards. Et si le souffle du zéphyr M’enivre du parfum des fleurs. Dans ses plus suaves odeurs C’est ton souffle que je respire. C’est ta main qui sèche mes pleurs, Quand je vais, triste et solitaire, Répandre en secret

chapitre IV, Folio pp. 297-300, (Poche pp. 248-250), de « Le potager.. » à «… dit-elle doucement. » 5/ La fin des rêves, fin du chapitre V, Folio pp. 385-388, (Poche pp. 326-328), de « Que de rêves il avait faits…» à «… se soulageant sous les étoiles. » 6/ Excipit, chapitre VI, Folio pp. 422-424, (Poche pp. 355-357), de « Alors Claude… » à « Quels gredins que les honnêtes gens ! » Textes et documents complémentaires : 1/ Le Ventre de Paris, Zola, Image de Lisa dans sa charcuterie, chapitre

me prend comme une mer ! », Les Fleurs du Mal, 1857, Charles Baudelaire Explication, clarification Rapprochement surprenant Métaphore Rapprochement de deux termes sans outil de comparaison « Soleil cou coupé », Zone, 1913, Guillaume Apollinaire Image nouvelle d’une réalité connue Surprise, étonnement Personnification Attribution à des éléments non humains de caractéristiques qui le sont « La mer perfide hululait doucement », Naissance de L’Odyssée, 1930, Jean Giono Image originale

s’apparaît donc bien plus à une vision d’un monde que d’un exposé d’idées, ce monde pouvant exister en réalité ou seulement dans l’imagination du poète. Le poème peut aussi jouer non seulement sur la syntaxe mais sur la calligraphie, Guillaume Apollinaire dans son poème voyage fait des images de rail avec quelques mots ou joint le dessin d’un poteau que l’on trouve le long des voies. C’est pourquoi la vision d’un poème s’apparente plus à une peinture qu’à une description littéraire. Le poème « Le

tenant une faux). Elle a été très utilisée au Moyen Âge, dans la poésie romantique (Vigny, Nerval) ou moderne (Baudelaire, les symbolistes). « Mon beau navire ô ma mémoire Avons-nous assez navigué Dans une onde mauvaise à boire » (Guillaume APOLLINAIRE, Alcools) : l’allégorie d’un navire à la dérive sert ici à désigner les errances de la mémoire dans l’ « onde mauvaise à boire », celle des souvenirs malheureux. Allitération : répétition expressive de la (ou des) même(s) consonne(s), pour produire