Octave Mannoni

d’être dans le réel mais sans les problèmes de ce « réel ». Il y a toujours en nous une partie qui croit à la fiction consommée comme si on était vraiment dedans. • l'imaginaire ou l' "autre scène" selon Octave Mannoni. -le "je" spectateur est un "autre" à mystifier Son moyen, c'est le théâtre. Mannoni s'est demandé ce qui se passait dans une pièce de théâtre : Il y a une attitude dualiste : il faut accepter de jouer le jeu, une partie de nous-mêmes prend au sérieux ce que l'on fait. On accepte en partie

un public littéralement subjugué qui, debout, applaudit ses héros en action à l’écran et va jusqu’à leur prodiguer des conseils. On est là en présence de ce que Christian Metz appelle une « assistance vociférante » et d’une réaction qu’Octave Mannoni considère comme un effet du « piège de l’illusion » (163). Bien que la passion soit susceptible d’expliquer ce type d’agissement, il conviendrait donc aussi de relever la sous-scolarisation qui caractérise ce public ainsi que l’ensemble de la

(Beck Julian) Gallimard, coll. «Pratique du théâtre» Lumbroso (Fernand) 1991 Mémoires d’un homme de spectacles Lieu commun Mallarmé (Stéphane) 1956 Crayonné au théâtre in OEuvres complètes Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade» Mannoni (Octave) 1969 «L’illusion comique ou le théâtre du point de vue de l’imaginaire », in Clefs pour l’imaginaire ou l’Autre Scène Éditions du Seuil, coll. «Points Essais» 49 Marceau (Marcel) 1974 Marcel Marceau ou l’Aventure du silence (entretien

Parmi ces 400 personnes, on note ceux de Jacques Ardoino, Lucien Bonnafé, Jean-Gabriel Cohn-Bendit, Fernand Deligny, Françoise Dolto, François Fourquet, François Gantheret, Roger Gentis, Antoine Grumbach, Félix Guattari, René Lourau, Maud et Octave Mannoni, Ginette Michaud, Fernand et Jean Oury, François Pain, Jean-Marc Salmon, Anne Schutzenberger-Ancelin, Horace Torrubia, François Tosquelles, Aïda Vasquez, Pierre Vidal-Naquet, dont les noms ont été rendus célèbres par des recherches dans le domaine

l’autre est un don de Dieu », disait Pascal pour situer d’emblée la foi comme relevant de l’ordre de la grâce. On peut même dire, avec Octave Mannoni3 -dans une perspective psychologisante et non plus, comme chez Pascal, interne à la croyance -, que la croyance aveugle ne fait que s’affermir devant les démentis de l’expérience pour devenir foi. Ainsi, à la difféOctave Mannoni, Clefs pour l’imaginaire ou l’autre scène, éd. du Seuil, 1969. 3 – 16 – rence de la crédulité, la foi est une croyance consciente

pour autant s'y confondre. Il y a effectivement du complexe de Narcisse dans la relation éducative. Cela peut faire dire à Octave Mannoni que « comme dans la Leçon de Ionesco, l'élève idéal (c'est à dire la projection d'un idéal du moi de l'éducateur en lieu et place de celui de l'autre, par là effectivement réduit à l'état d'écran vide) est aussi l'obstacle majeur » (Mannoni, 1969). Pour l'éducateur, l'unique façon de s'en sortir, nous semble-t-il, est de passer du statut du regardeur, c'est à dire

du dialogue de Platon dans son séminaire II, surtout à partir d’une conférence sur le Ménon prononcée par Alexandre Koyré quelques jours avant ledit séminaire642. Dans la séance du séminaire en question, il s’agit d’une discussion entamée avec Octave Mannoni et Jean Hyppolite, où l’on oppose la « doxa » à l’épistémè. Cette doxa on peut la traduire par « l’opinion vraie », Koyré la traduit par la vertu, autrement dit par ce qu’il faut savoir faire. Koyré soutient même que pour lui donner le poids qu’elle

l’inconscient. À moins qu’il ne soit l’inconscientmême. Cathédrale à l’espace étroit où résonnent les échos du possible en octaves de vie, naissance et mort, amour et violence207. » Intuitivement, Zola a compris que la femme cristallise tous les désirs refoulés de la société. La femme zolienne prête son visage à l’inconscient, « espace étroit, où résonnent les échos du possible en octaves de vie, naissance et mort, amour et violence ». Ce visage de la femme (yeux, chevelure, lèvres) devient mythique208