Ouvre les yeux

d’écrire ne nous permet pas de nous élever, ne nous donne pas les clefs d’une autre vision du monde ou des sentiments. Car, n’est-ce pas finalement ce que l’on demande aux poètes ? Lorsque Baudelaire écrit que « La forêt est un temple », il ouvre tout de suite la porte de l’imaginaire, de la magie du mot. Tout se transforme d’un coup, son langage est tout en concision mais il nous fait mieux « voir », comprendre et ressentir les sentiments et les idées qu’il a grâce à son écriture et nous

APPARTEMENT. CUISINE. INT/JOUR Dans la cuisine étroite de ce même appartement, une femme (Audrey) se tient debout face à une fenêtre. Elle doit avoir une trentaine d’années. Elle porte un tailleur foncé strict et avale une tasse de café encore fumant, les yeux fixés sur l’horizon. Elle semble être sur le point de partir travailler. Une sonnerie de téléphone portable retentit dans une pièce voisine. Audrey pose sa tasse dans l’évier, fait couler un bref filet d’eau dans celle-ci et sort de la cuisine.

attention à ce que tu fais Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas, Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise, Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise. C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois ? Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi. Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux : Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère, Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux. Une jeune

pas à ma place. ROSA Ne désespère pas Rudy. RUDY Arrête de me dire ça Rosa, ça fait quinze ans que ça dure. Quinze ans que j’ai la narcolepsie. Ecoute, laisse tomber. C’est pas grave, excuse-moi pour le retard… Rudy commence à fermer ses yeux, puis il tombe sur Rosa. ROSA Rudy, Rudy, Rudy. Rudy tombe par terre. Rosa prend son portable et compose un numéro. ROSA (paniquée) Oui, allo. Il faudrait que vous envoyiez vite une ambulance… Mon ami est tombé par terre et… Il a une

autres formes. Elle peut ouvrir les yeux, c’est-à-dire comprendre l’être humain, réfléchir, faire le lecteur se rendre compte de la réalité. La réalité dépend d’une époque, d’une société, d’une classe sociale. D’autres œuvres littéraires permettent d’échapper à cette réalité. Mais quelle serait la plus importante utilité de la littérature, ouvrir les yeux, ou bien au contraire, permettre d’échapper à la réalité ? Nous allons d’abord étudier l’objectif d’ouvrir les yeux. Ensuite, nous allons voir le sujet

retourne face caméra. John (un peu excédé) Qu’est ce qu’on fait maintenant ? Insert :int./nuit/appartement Maya Contre champ. Maya, une femme d’une cinquantaine d’année, est devant une table de travail, un stylo à la main. Elle lève les yeux et s’adresse à la caméra. Maya (Après hésitation) heu.. Prenez la voiture et démarrez. John et Cléo entrent dans la voiture et démarrent. John est au volant. Séquence 4 :int./jour/ voiture Ils roulent. Cléo observe la clef dans sa main

attention à ce que tu fais Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas, Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise, Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise. C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois ? Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi. Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux : Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère, Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux. Une jeune

œuvres, quel que soit leur genre, veut nous faire raisonner sur notre propre vie et sur la société qui nous entoure ou bien nous permettre d’y échapper. Nous verrons donc, dans un premier temps, en quoi une pièce de théâtre ou un roman peut ouvrir les yeux du lecteur sur la vie, et, dans un second temps, au contraire, comment ceux-ci permettent d’échapper à la réalité.       L’auteur d’une pièce de théâtre ou d’un roman réaliste veut le plus souvent, à travers son œuvre, représenter la société

de bains. Elle ouvre le portillon, le referme. Joe la suit, à quatre pattes, et se met à pleurer devant le portillon qui vient d’être refermé devant elle. Elle s’assoit, baisse la tête et pleure. Lise lui dit, « tu ne peux pas rentrer dans la salle de bain, tu peux me voir », elle s’agenouille devant la porte vitrée, face à Joe, lui sourit, et chante avec les gestes « ainsi font font les petites marionnettes… ». Joe, lève alors la tête avec un grand sourire. Son nez et ses yeux sont tout humide

Mais là je vois Lucas emmené de force dans une camionnette par deux hommes en uniforme bleu et blanc, des soldats… Carine se jette sur eux, sa bouche s’ouvre mais aucun son n’en sort, pourtant ses yeux criards parlent pour elle et je lis sur ces lèvres. Elle les supplie de lâcher son fils. Les yeux gris de Lucas son plein de larmes, je peine à garder la tête hors de l’eau et je me retiens au bord de la piscine, je tremble de tout mon corps. Tout ce qui se passe autour de moi me parait irréel. Comment