Palis

tombe-t-on amoureux ? Le coup de foudre est la forme la plus romantique de la rencontre. Ecoutons Phèdre (dans le Phèdre de Racine, 1677) parlant de son émotion lorsqu'elle vit son gendre Hippolyte pour la première fois : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps, et transir et brûler. » Si l'on en croit le sociologue Francisco Alberoni, le coup de foudre serait de tous

vers 194 : « Titus, pour mon malheur vint, vous vit et vous plut » condense le projet d’ensemble, et le vers peut faire écho à celui, fameux, dans lequel Phèdre avoue à sa confidente son amour incestueux pour Hyppolite : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ». Le récit d’Antiochus oppose les destins du couple triomphant de Titus et Bérénice au sien, destin de vaincu, aux vers 230-231, et c’est alors qu’est prononcé le vers qui revient à Aurélien : Césarée, pour Antiochus, est le lieu

signes qui matérialisent la baisse d’intensité accentuelle entre deux accents. D’où la nécessité pour la coupe de se placer après l’accent. Néanmoins la coupe peut coïncider avec un silence mais c’est le fruit du hasard. EX: je le vis, je rougis, je palis, à sa vue. Césure après rougis et deux coupes. Silence entre vis, rougis. Le premier est un silence de coupe et le second un silence de césure. EX: Valéry: « J’y trouve un tel trésor d’impuissance et d’orgueil ». - Les réalités sonores et le

goût, etc.) du même objet? Il est possible que le critique soit obligé d'entrer dans «le vertige, ou (. . .) le jeu, captivant et mortel, de l'écriture » (mais cela vaudrait alors pour tout usager du langage — ce qui équivaudrait à une vérité de la Palisse). Mais j'avoue mon impuissance à saisir le sens de la phrase suivante: « Comme l'écrivain - comme écrivain - le critique ne se connaît que deux tâches, qui n'en font qu'une : écrire, se taire. » (p. 22.) Heureusement, il n'est pas nécessaire de posséder

cela que cette œuvre diffère de celles de la reine Margot ou de Diane de Poitiers. Tu crois... Louis XIII (1601-1643) Tu crois, ô beau soleil, *Qu’à ton éclat rien n’est pareil, En cet aimable temps Que tu fais le printemps. Mais quoi ! tu pâlis Auprès d’Amaryllis. Or que le ciel est gai Durant ce gentil mois de mai. Les roses vont fleurir Les lys s’épanouir. Mais que sont les lys , Auprès d’Amaryllis ? De ses nouvelles pleurs L’aube va ranimer les felurs ; Mais que fait leur beauté

je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse! [...] Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite". (p. 95), elle refuse la médiocrité : "Hémon ne doit plus pâlir qand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon!" (p. 93). 4- la conception du pouvoir: le personnage de créon ,roi de thèbes, incarne le pouvoir et permet à Anouilh de présenter les

enfin Dans sa patrie le sage Ulysse Son vieux chien de lui se souvint Près d'un tapis de haute lisse Sa femme attendait qu'il revînt L'époux royal de Sacontale Las de vaincre se réjouit Quand il la retrouva plus pâle D'attente et d'amour yeux pâlis Caressant sa gazelle mâle J'ai pensé à ces rois heureux Lorsque le faux amour et celle Dont je suis encore amoureux Heurtant leurs ombres infidèles Me rendirent si malheureux Extrait de La Chanson du Mal-Aimé Réjouissons-nous

employée, elle permet de rendre saisissante la progression d'une idée, d'une émotion ou d'une description. Elle peut créer une attente. Exagérer, on parle alors de gradation hyperbolique. Elle permet d'exalter des sentiments: "Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue" Phèdre, Jean Racine. Elle peut aussi rendre un effet comique par l'écart existant entre les mots mis en série. L'homéoteleute (M) : utilisation à intervalles rapprochés de mots présentant des finales identiques. "Tiens ! Polognard, soûlard

scène 3, 1677 […] PHEDRE Mon mal vient de plus loin. A peine au fils d'Egée 1 Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait s'être affermi, Athènes me montra mon superbe ennemi. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; 5 Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler. Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables

de cet amour. Le désir physique est considéré par la morale classique comme condamnable parce que répondant à de bas instincts. Ainsi, les premières réactions de Phèdre, quand elle voit Hippolyte, sont-elles physiques : « je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue », v.273 : le visage de Phèdre offre un portrait de son amour, passant de la rougeur à la pâleur, de l’émotion de l’amour qui naît à la honte de le découvrir si monstrueux. Les deux émotions de Phèdre manifestées par son visage sont entourées