Pangermanisme

s'est emparé des esprits. C'est pour lutter contre cette attitude qu'en 1913, le général Friedrich von Bernhardi (1849-1930) fait paraître la sixième édition de son ouvrage « L'Allemagne et la prochaine guerrel. Le théoricien militaire du pangermanisme se plaint amèrement des progrès du pacifisme dans son propre pays. « La richesse augmentant, on vit pour le moment présent ; on n'a plus comme autrefois le courage de sacrifier la jouissance passagère à la réalisation de grandes idées. » Ainsi

conduit à un statut international à leur profit au sein des Etats nouvellement crées. L’expérience a été malheureuse puisque ces minorités, souvent allemandes, ont nourri la contestation et favorisé la destruction de ce traité, au nom de l’avatar du pangermanisme qu’a constitué le nazisme. Sans qu’elles revêtent la même gravité, les revendications contemporaines constituent une menace non négligeable – minorités hongroises en Romanie ou Serbie, russes dans les pays baltes ou autres portion de l’ex-U.R

s’éveille la conviction de la nécessité de nous unir tous, au moins économiquement, contre les géants que sont la Russie, l’Amérique du Nord et l’Empire britannique. » Une profession de foi qui a quelque chose de contradictoire avec son adhésion au pangermanisme (cf. M. Korinman, Quand l’Allemagne pensait l’Europe. Grandeur et décadence d’une géopolitique, op. cit., p. 134). 364 Géographie politique. op. cit., p. 221-222. 365 Claude Raffestin, op. cit., p. 33. 366 lbid., p. 50. 367 À Peschel selon

contestataire de l’ordre de Versailles. La théorie du coup de poignard dans le dos considère les puissances étrangères complices des dirigeants de Weimar pour mettre l’Allemagne à genoux. Le jeune parti nazi se présente au contraire comme le champion du pangermanisme, espérant ainsi effectuer la synthèse des vieux mouvements prussiens völkisch et des groupes conservateurs. La violence cultivée dans les tranchées se poursuit dans la vie civile entre groupuscules d’extrême droite et jeunes bolcheviques déterminés