l'erreur économique
La guerre de 1914 n'aura pas lieu, parce qu'elle n'est pas rentable. Au cas où elle aurait lieu, malgré tout, elle serait courte, car trop onéreuse pour dépasser la durée de quelques mois. Voilà ce qu'enseignaient certains économistes et que croyaient nombre de hauts responsables politiques et militaires à la veille d'une guerre mondiale qui devait durer quatre ans - et qui fut effroyablement coûteuse à tous points de vue. Le conflit à peine terminé, une autre erreur économique de taille est commise : en 1925, Winston Churchill, alors chancelier de l'Échiquier, rétablit la parité-or de la livre sterling à son niveau d'avant-guerre, par conséquent à un niveau beaucoup trop élevé pour la devise britannique minée par l'inflation de guerre et d'après-guerre. Peu après, le chômage augmente en Angleterre. Mais Churchill persiste dans l'erreur. Pierre Bérégovoy, soixante ans plus tard, fera suivre à la France le même chemin, avec la même opiniâtreté et les mêmes résultats piteux.
Des décisions aboutissant à fixer des prix trop élevés ne concernent pas seulement, hélas ! les taux de change. C'est une erreur malheureusement classique qui est commise dans de nombreux secteurs. En agriculture, par exemple, c'est la fameuse et calamiteuse PAC - la politique agricole commune. En matière pétrolière, c'est le coup de force de
l'OPEP en 1973, que l'on fait apparaître comme une victoire du tiers-monde et qui s'est retourné contre lui. Les prix peuvent aussi être fixés à des niveaux trop bas : l'or en 1945, mais aussi les loyers HLM, les espaces publics envahis par les automobilistes, les sites offerts aux touristes, la santé, l'éducation, entraînant immédiatement une supériorité de la demande sur l'offre, et donc encombrement, baisse de qualité, et marchés parallèles.
Dans les deux cas, les lois élémentaires de l'offre et de la demande sont violées.
Autre forme d'erreur : le recours au protectionnisme ou à la planche à billets est