Phèdre Suscite Pitié

entre raison et amourRacine – Phèdre (1677)Phèdre la seconde femme de Thésée, roi d’Athènes, éprouve un amour pour Hyppolite, le fils de son époux. Elle lu8i avoue son amour pensant que son mari est mort. Hyppolite la repousse parce qu’il est amoureux de Aricie. Thésée n’est pas mort est retourne, alors Phèdre accuse Hyppolite. Thésée l’accable de malédictions et conjure Neptune de punir le coupable. Hyppolite meurt par un monstre de mer. À l’ouïe de cette nouvelle Phèdre, accablée de remords vient

Sophocle ? Mais ce que le spectateur recherche avant tout dans la tragédie c’est l’expression de la passion : que ce soit la soif de vengeance et de justice réclamée par Electre ou la déclamation de l’amour incestueux d’une mère pour son fils dans la Phèdre de Racine. Car ce qu’aime à voir le spectateur ce sont bien ces mythes de l’Antiquité et qu’il connaît depuis toujours comme celui d’Antigone. Et dans la pièce reprise par Anouilh on aime à se replonger dans l’action, à se retrouver nous-mêmes confrontés

Par exemple, pour monter Phèdre de Jean Racine, le metteur en scène peut choisir de costumer Phèdre d'une certaine manière, ce qui changera totalement la perspective de la pièce : - Phèdre habillée en costume grec (un drapé) met la pièce sous le signe de l'Antiquité et le tragique est alors lié à la fatalité des dieux. - Phèdre habillée en costume du XVII renvoie à l'actualité contemporaine au temps de l'écriture et le tragique est alors lié au jansénisme. - Phèdre habillée en costume actuel

explicité par une didascalie « Andromaque, se jetant aux pieds de Pyrrhus », entre tout à fait dans l’esthétique tragique où nous voyons Andromaque supplier Pyrrhus lors d’une réplique particulièrement poignante : l’infortunée veuve d’Hector suscite la pitié du spectateur, et ce spectacle le purifie de ses passions : c’est la catharsis. Le texte C, provenant d’Antigone de Jean Anouilh, comporte une particularité intéressante : son appartenance au registre tragique est indéniable, la réplique « Je

scène 5 Bérénice (p.66) Intro Le XVIIe siècle, voit l’écriture de nombreuses tragédies, comme un renouveau du style antique. Ainsi, Corneille et Racine reprennent les grands mythes historiques ou mythologiques de l’Antiquité, comme Britannicus ou bien Phèdre. Si Corneille est beaucoup plus âgé que Racine, ce dernier n’en reste pas moins un rival pour lui (33 ans d’écart). En attestent les deux pièces, jouées à seulement 8 jours d'écart : Bérénice pour Racine et Tite et Bérénice pour Corneille. 21 novembre

divertir mais également de corriger les mœurs de la société par le rire. Terence ou Plaute sont deux des dramaturges célèbres de cette époque et de ce genre. La Tragédie peut être qualifiée de genre contraire car elle a pour but d’inspirer crainte et pitié. Sophocle, Euripide, Eschyle ou même Sénèque en sont des dramaturges célèbres. Le XVIIème siècle est l’âge d’or du théâtre, qui à cette époque appartient au mouvement du Classicisme, un mouvement qui établit des règles strictes qui dirigeront les

Aristote emploie le mot mimesis dans sa Poétique pour décrire l'imitation, la représentation du réel. Il définit la tragédie comme : «l’imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration». La tragédie doit susciter de la pitié et de la terreur. Le spectacle est une catharsis c’est-à-dire une purgation des passions par la représentation dramatique ( drame = action): assister aux atrocités qui arrivent au héros libère le spectateur des ses émotions. Fatalité : On

société : inégalité des forces Dans cette situation, l’homme est comme rejeté de la société car il défend des causes qui ne correspondent pas aux moeurs de son époque. Il se retrouve donc en marge de la société, seul contre le système. Cela suscite souvent la pitié et le soutien du lecteur pour cet être qui se dresse seul contre la société, souvent au péril de sa vie. Dans L’étranger de Camus, Meursault semble un humain (inhumain ?) et seul face à la société qui ne le comprend. Notamment la scène où

chants] que pour être finalement apaisée, comme si elle avait trouvé «une médication»3». Le «soulagement» serait donc accompagné de «plaisir». De plus, selon plusieurs, «en se familiarisant avec des spectacles qui le remplissent de crainte et de pitié, le spectateur s'exerce, s'affermit, et ainsi s'immunise, pour la vie réelle, contre ces défaillances de l'âme». Jean Starobinski écrit, lui, que «participer intensément à une passion représentée, c'est dépenser les énergies qui correspondent à cette

Géronte. Inversement dans la tragédie, les personnages sont grandis  : ils représentent non l'homme tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. On rencontre ainsi des personnages exceptionnels dans le mal (Médée qui tue ses propres enfants), la passion (Phèdre amoureuse de son beau-fils Hippolyte et qui se suicide), ou le bien (Polyeucte, dans la pièce éponyme de Corneille, est un martyr chrétien qui refuse de renoncer à sa foi). Le théâtre contemporain pousse parfois très loin ce refus du réalisme : Jean-Luc