Polychromie

Au-delà, des bambins s’empressaient, chaussés de sandales d’or et peints de couleurs vives, à cela près nus, de répandre des fleurs sous les pas de son argenté. Autant Vaes Tolorro avait joué la blancheur uniforme, autant Qarth se complaisait dans la polychromie ; comme dans un rêve fiévreux s’y pressait une orgie fantastique d’édifices roses, ocre, violets. On passa sous un arc de bronze figurant deux serpents accouplés sur les écailles desquels chatoyaient le jade et l’obsidienne et le lapis-lazuli. De

seigneur local excommunié par les moines) deux amants adultères attendant leur châtiment, un avare pendu à sa bourse pleine de deniers et en haut, à l’extrême droite, des lapins faisant rôtir à la broche un braconnier ; – on peut enfin noter que la polychromie (dont il demeure quelques traces), à l’origine, facilitait la compréhension des scènes sculptées, le bleu azur figurant le paradis et le rouge l’enfer. Les sentiments qu’éprouve le fidèle devant ce tympan : – la peur du châtiment (quand l’enseignement

humide et luxuriante d’herbage juteux d’où s’élevaient au 272 moindre contact des nuages de pollen ; de mauvaises herbes vigoureuses et fleuries exhalaient des odeurs désagréables, et leurs teintes rouges, jaunes et pourpres formaient une polychromie aussi éblouissante que celle des fleurs cultivées. Tess se glissait en tapinois comme un chat à travers ce fouillis, ramassant sur ses jupes les crachats de coucou, écrasant sous ses pieds les escargots, se salissant les mains de lait de chardon

techniques qui donnent de la poésie ou énervent selon les goûts, l’autodidacte Jean Lombard livre le portrait du règne d’Héliogabale, dans une Rome voluptueuse et corrompue. Il faut lire une version illustrée par Leroux avec sa fameuse illustration en polychromie de l’orgie sexuelle où Héliogabale se livre nu à un autre homme, laquelle choqua dans la France d’avant 1914 (rassurez-vous la scène est en plan très large). C. Mac Cullough, L’amour et le pouvoir, Paris, 1990. Ead., La couronne d’herbes

disparaissant faisait faire le geste et assignait la destination d'offrir en abondance les fruits ou les graines qu'il avait l'air d'y picorer, tel autre sur le front de la statue qu'il semblait surmonter d'un de ces objets en émail desquels la polychromie varie dans certaines oeuvres antiques la monotonie de la pierre, et d'un attribut qui, quand la déesse le porte, lui vaut une épithète particulière et en fait, comme pour une mortelle un prénom différent, une divinité nouvelle. Un de ces jours