Populisme

impliqués dans l'exercice du pouvoir, sont plus sensibles aux arguments des démagogues. Ainsi la foule des citoyens, sous l'influence de la vindicte populaire, prend des décisions irréfléchies comme la condamnation à mort de l'exemplaire Socrate, le populisme est né. Il n'est donc pas étonnant que la critique intellectuelle de la démocratie apparaisse d'abord, sous une forme particulièrement sévère, chez le principal disciple de Socrate : Platon. Celui-ci hiérarchise dans la République les régimes politiques

septembre 2001, la guerre en Afghanistan et en Irak et leur enlisement avec leur cortège de tortures et de victimes collatérales ont terni et affaibli le modèle démocratique occidental. Au sein même des démocraties les plus anciennes, la résurgence d’un populisme remodelé aux habits de l’époque, par exemple en Italie avec Silvio Berlusconi, ou encore les réactions des gouvernements français et irlandais aux résultats des référendums européens, contournant le vote populaire quand il ne leur convenait pas,

et l'application intégrale des principes du marketing à la politique, est effectivement une dérive à craindre. Une adaptation trop intense à la demande politique notamment crée le risque de voir les idéologies disparaître, au profit d'un certain populisme. Néanmoins, la communication politique est également le terreau d'une certaine interaction entre l'offre et la demande politique dans la mesure où elle amène à l'identification de problématiques politiques et sociétales chères aux citoyens. Dans

laquelle une personnalité proche du gouvernement intervient dans des politiques sociales, au profit de la popularité du gouvernement. Le cas d’Evita Perón en Argentine illustre bien cette pratique, spécifique à l’Amérique latine comme le sont aussi le populisme, le « desarrollismo » et les socialismes créoles. Le premier est un concept imprécis et péjoratif. Il s’agirait d’une dictature démagogue s’appuyant sur les classes populaires urbaines. Selon la définition de l’auteur, les populistes sont des acteurs

concernées 3. L’essentiel, ici, est de constater que notre société ne fait pas qu’accueillir des différences culturelles, apportées dans leurs bagages par 1. Cf., pour plus de précisions, Michel Wieviorka, La Démocratie à l’épreuve. Nationalisme, populisme, ethnicité, Paris, La Découverte, 1993. 2. Michèle Tribalat, Faire France, Paris, La Découverte, 1995. 3. Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, Le Foulard et la République, Paris, La Découverte, 1995. 67 BAT—POUVOIRS Nº 75 16/06/08

Gogol, Nekrassov, Tourgueniev, Dostoïevski, Maïakowski, Gorki et surtout Tolstoï; 2°) les écrits sur la littérature et le Parti : la question de la «littérature de parti», de la place et du rôle des intellectuels, de la lutte contre le populisme et du rôle de la presse; 3) les écrits sur la culture : les débats autour de la «culture prolétarienne», de la «culture nationale» et de l'héritage culturel. 1°) Les écrivains et leurs oeuvres Comme il y a des contradictions

fois le genre Protée et le genre fourre-tout. Dans la production courante, l'évolution du genre n'est plus qu'une suite de modes qui, souvent, ne valent que pour une saison. Comment pourrait-on, sans arbitraire, opérer des classements ? Même le populisme, vers 1930, n'a guère réussi à regrouper une génération, il n'a été qu'une formule parmi d'autres. Le public de l'entre-deux-guerres reste un public bourgeois de culture moyenne : il vit, dans une période de malthusianisme, replié sur ses biens

Henri GODARD, Louis Guilloux romancier de la condition humaine, Gallimard, 1999 1. INTRODUCTION Centre de gravité Œuvre qui souffre encore d’images réductrices (populisme, régionalisme, auteur engagé ou militant, romancier social) + fidélité de l’auteur à lui-même ce qui le coupe des recherches spectaculaires de ses contemporains. Deux sentiments ; le sentiment existentiel de notre condition et le sentiment de ce qu’est et de ce que devrait être la place d’un individu dans la société. Atout

authentiques, d’un autre côté, elle enferme les plus démunis dans leur dé privation puisqu’elle réduit l’art à une « culture », au sens de loisirs. - la quatrième et dernière politique pratique également une sorte de fuite en avant, non pas dans le populisme, mais dans l’élitisme. Cela se traduit pas la favorisation de l’avant-garde sans prêter intérêt à la démocratisation. Cette politique flatte la classe dominante et prestigieuse, mais exclut les moins favorisés. Nous venons donc de voir les différents

impliqués dans l'exercice du pouvoir, sont plus sensibles aux arguments des démagogues. Ainsi la foule des citoyens, sous l'influence de la vindicte populaire, prend des décisions irréfléchies comme la condamnation à mort de l'exemplaire Socrate, le populisme est né. Il n'est donc pas étonnant que la critique intellectuelle de la démocratie apparaisse d'abord, sous une forme particulièrement sévère, chez le principal disciple de Socrate : Platon. Celui-ci hiérarchise dans la République les régimes politiques