Portrait De Ruy Blas

semblent limiter partiellement cette opacité du personnage dramatique. Rareté des portraits : qu’est-ce qui nous est révélé de ses relations familiales, de sa biographie, de son passé ? Le personnage, sur scène, est d’abord appréhendé à travers l’acteur. Avec son corps, son costume, sa voix, celui-ci crée le personnage, dont le portrait est offert d’emblée au spectateur. Il y a la même différence entre le portrait du personnage dramatique et celui du personnage romanesque qu’entre le mode d’approche

in medias res : Georges Duroy sort d’une petite gargote parisienne (l. 2, p. 11). Il n’y a pas de présentation directe du héros : le lecteur peut se faire une idée du personnage d’après son attitude lorsqu’il arpente les rues de la capitale. Le portrait du jeune homme donne quelques indications sur sa situation et son passé militaire tout en laissant subsister une grande part de mystère (l. 14-31, p. 11-12). Maupassant choisit également de mêler différents points de vue au début du roman : il

siècle. Une jeune femme noble, Doña Sol, est aimée de trois hommes : le roi d’Espagne Don Carlos, un proscrit devenu chef de bande, Hernani, et son vieil oncle et gardien don Ruy Gomez de Silva à qui elle est promise en mariage. L’acte III coïncide avec le jour des noces. Hernani a réussi à s’introduire dans le château de don Ruy Gomez en se déguisant en pèlerin ; même après qu’il s’est fait connaître, le vieillard refuse, au nom de l’hospitalité, de le livrer au roi, leur rival à tous deux, qui a mis

fantasmagoriques. Le tableau « L’Embarquement pour Cythère » (de Watteau) est mentionné dans Sylvie, dans le chapitre IV qui s’intitule « Un voyage à Cythère ». Ici, on a un narrateur qui a l’air de bâtir son récit sur le modèle des peintures. On a aussi des portraits expressifs. Lorsque le narrateur décrit Sylvie, on peut lire: « Tout en elle avait gagné : le charme de ses yeux noirs […], sous l’orbite arquée de ses sourcils, son sourire, éclairant tout à coup des traits réguliers et placides, avait quelque chose

de Théramène, dans Phèdre, relate l’épisode de la fin violente d’Hippolyte. Le XVIIe siècle voit aussi la résurgence, après une longue éclipse, de genres littéraires hérités de l’Antiquité : la fable, la satire, les lettres, les maximes et les portraits. La Fontaine illustre magnifiquement le premier dans ses Fables (1668-1678). Boileau, émule d’Horace, écrit des Satires (1666-1668) qui trouvent un grand succès. Mme de Sévigné (1626-1696) mêle dans ses Lettres les « potins » de la Cour et des réflexions

familiariss avec le discours narratif. En classe de baccalaurat professionnel, en revanche, il peut prfrer associer le texte de thtre et le texte argumentatif afin de rinvestir des notions acquises sur lnonciation. tudier, par exemple, le discours de Ruy Blas aux ministres (acte III, scne 2) paralllement des discours de Jules Ferry, de Lamartine ou de Victor Hugo permet de rinvestir des savoirs sur lnonciation et de comprendre ainsi le passage du dramatique largumentatif avant de poursuivre un travail

7 8 1re partie de l’anthologie : communiquer avant le numérique — « Le genre épistolaire : extrait d’un manuel de français », p. 29-31. — G. Andreani, Manuel pratique de la correspondance, p. 31-32. — A. Cohen, Belle du Seigneur, p. 38-39. — Portrait de Jean-François de La Marche par H.-P. Danloux, p. 63. — La Rochefoucauld, Réflexions diverses, p. 13-15. — F. Flahault, « Une manière d’être à plusieurs », p. 17-19. — Y. Reza, Le Dieu du carnage, p. 19-23. — Une séquence filmique issue de Carnage

vaudeville comme un dérivé médiocre de la comédie. Lors de son discours de réception à l’Académie, Labiche définit clairement son objectif à travers ses œuvres : amuser le public. Alphonse Daudet, auteur des Lettres de mon moulin, nuancera son portrait en soulignant : « Labiche n’est pas seulement un merveilleux amuseur, mais un observateur profond, un railleur qui sait toujours où va son rire. » Labiche meurt à Paris le 13 janvier 1888, à l’âge de soixantetreize ans. Il est enterré au cimetière

allusion, parle de, (se) propose de, expose, explique, prétend, signifie, sous-entend, déplore, mentionne, affirme, désigne, met en garde, invite, alerte (sur), dessine, analyse, prône, sous-entend, approfondit, dresse (le portrait), propose, recourt à, brosse ou ébauche (un portrait), emploie, réfute, campe (un personnage), esquisse, (re)trace, critique, condamne, développe, met en place, exalte (un héros), célèbre (un sentiment), s'indigne de, communique, s'insurge, consacre, fait l'éloge de, critique

que des échanges à deux. Ces deux oeuvres donnent une vision non traditionnelle du romantisme. Ce sont deux petites formes littéraires. Une nouvelle et une comédie en deux actes. c'est tout le contraire des gros morceaux de Victor Hugo. Hernani, Ruy Blas, Notre Dame de Paris... De même avec Dumas, Vigny... Comme si il y avait un rapport plus ludique et fantaisiste à la littérature qu'on appellera le romantisme de l'imagination créatrice. Deux oeuvres publiées à des années de différence : Les caprices