Portrait Rastignac Dans Le Père Goriot

12 à 15. 1 © Éditions Belin/Éditions Gallimard, 2009. Balzac et l a P e t i t e Ta i l l e u s e c h i n o i s e Luo et le narrateur sont considérés comme des intellectuels car leurs parents sont médecins — et qui plus est, dans le cas du père de Luo, un médecin traître car il a osé raconter qu’il avait soigné les dents de Mao Zedong et de sa femme. En tant que prétendus intellectuels et comme des millions d’autres Chinois pendant la Révolution culturelle, les deux jeunes gens sont donc

Marc MILON Explication de textes comparés : Balzac, Le Père Goriot ; Flaubert, L’Education sentimentale Nous sommes en présence de deux romans d’apprentissage du XIXe siècle. Tout au long de chacun de ces deux romans se tisse l’éducation d’un jeune homme, Eugène de Rastignac chez Balzac, Frédéric Moreau chez Flaubert, qui cherche à percer dans « le monde », cette « chose vague, miroitante et indéfinissable », dit le narrateur de L’Education qui observe par les yeux de Frédéric. Plus précisément

leur rôle Les anonymes ne prennent pas pour autant la relève: la génération de Frédéric se grise de mors, mais est balloté par les événements. l'idylle du héros à Fontainebleau, au bras d'une lorette avec qui il admire la forêt séculaire et les portraits de l'Ancien régime tandis que se joue sur le pavé de Paris l'avenir de la République, illustre ce décalage avec la réalité. Contrairement celles qui organisaient Les chouans ou Notre-Dame de Paris, la date par où débute L'éducation sentimentale

il devient un mythe. • Il perd de sa réalité et devient intemporel. Son nom devient un nom commun, il devient symbolique, à la fois moins réel (il n’est pas individualisé) et plus réel, parce que représentatif d’un type (Vautrin, Rastignac dominant Paris, fin du Père Goriot). ©HATIER 4. Une œuvre d’art • La création d’un personnage, par le travail de l’écriture, fait de lui une véritable œuvre d’art. Balzac : « vous eussiez dit d’une toile de Rembrandt ». • Pour Balzac, la réalité est poétique

roman de formation est alors le cadre privilégié du réalisme. En effet, un personnage jeune et naïf est confronté à la réalité du monde. Julien Sorel (Stendhal,Le Rouge et le Noir), Rubempré (Balzac, Les Illusions Perdues) échouent. Rastignac (Balzac, Le Père Goriot), Georges Duroy (Maupassant, Une Vie), eux, entrent dans la mêlée sans états d’âme. Le récit est le support d’une observation méthodique et objective de la société. Le naturalisme pousse cette doctrine encore plus loin : pour Zola

genre. Ils permettent au lecteur d’ouvrir les yeux sur la société et le monde qui l’entour, ainsi que la manière de vivre. Ces livres sont classés dans différente catégories. Par exemple, il y a le roman d’analyse. Celui-ci, en générale peint le portrait d’une certaine catégorie de personne et permet d’expliquer leurs mœurs, leurs sentiments, la société dans laquelle ils vivent etc. Il les met en relation dans une double perspective qui joue sur le plan psychologique et sociologique. Le roman d’analyse

2 (p. 166-167). Voir aussi le roman, pages 12 à 15. 1 Balzac et l a P e t i t e Ta i l l e u s e c h i n o i s e Luo et le narrateur sont considérés comme des intellectuels car leurs parents sont médecins — et qui plus est, dans le cas du père de Luo, un médecin traître car il a osé raconter qu’il avait soigné les dents de Mao Zedong et de sa femme. En tant que prétendus intellectuels et comme des millions d’autres Chinois pendant la Révolution culturelle, les deux jeunes gens sont donc

de Stendhal est une chronique de 1830, décrivant les milieux bourgeois et aristocratiques de ce temps (monde contemporain pour Stendhal). Il ne s’agit plus ici de roman historique où l’auteur évoque une époque éloignée de lui. Balzac dresse un portrait complet de la société du XIXème siècle dans les nombreux volumes de sa Comédie humaine. Zola décrit à ses contemporains la réalité de la vie ouvrière misérable sous Le Second Empire dans les Rougon-Macquart et G. de Maupassant nous rend présents

son grand plaisir des nuits; et il se mit à descendre la rue Notre Dame de Lorette. L’Incipit est l’introduction, le 1er chapitre. Ce passage dresse le portrait du personnage de Georges Duroy. I La présentation de G.Duroy A)      Portrait physique Joli garçon, moustache (dandysme, virilité). Portrait en mouvement car vb d’action B)      Portrait moral Séducteur, calculateur, ambitieux, actif… présenté en focalisation interne C)      Statut Social Lexique : sous officier, militaire / lexique du

magnifie en la qualifiant de « tuerie grandiose ». Les effusions romantiques sont au service de cette représentation sublime du combattant, même quand celui-ci est « criblé de blessures », et « qu’on eût dit qu’il avait la face couverte de sang ». Le portrait de Phileas Fogg vient en revanche à contre-courant de cette conception de glorification extatique du personnage héroïque. À cet égard, Phileas Fogg apparaît en effet plus « sage » que héros. Il semble « prendre à tâche de ne rien faire qui puisse