Pour Philosopher Faut Il Douter De Tout

se creuse encore plus. Cet écart s’exprime bientôt dans le domaine littéraire et philosophique, avec L’éloge de la folie (1509) d’Erasme, l’humour de Ben Jonson (Every Man in His Humour 1598, Every Man Out of His Humour 1599 ), l’angoisse du philosophe Danois Kierkegaard (Le concept d’angoisse 1844, Traité du désespoir 1849), et le nonsense de Lewis Carroll (Les Aventures d'Alice au pays des merveilles 1865, La Chasse au Snark 1876). Tous ces auteurs apportent leurs contributions à l’édification

Molière, dans le Misanthrope (Acte I-Scène 1), écrit : "Je veux qu'on me distingue, et, pour le trancher net, l'ami du genre humain n'est point du tout mon fait". (Amitié) Choisir un ami (Amitié) Amitié et insuffisance de l'être (Amitié) "C'est con-jouir et non compatir qui fait l'ami". (Amitié) " Le don, voila ce qui donne l'amitié, voici ce qu'il faut pour qu'il y ait amitié". Derrida (Amitié) "Chaque amitié authentique est sorte de rébellion.." Dans quelle mesure les oeuvres d'Aristote et de Gide

mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut. Comme nous avons été enfants avant que d’être hommes et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens lorsque nous n’avions pas encore l’usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu’il n’y a point d’apparence que nous puissions nous en délivrer, si nous n’entreprenons de douter une fois

règles morales universelles ? Des choses qui soient bonnes de l’avis de tous ? Ce qui est bon, digne, ce qui vaut et mérite d’être fait, peut-il faire l’objet d’un accord entre les hommes ? Tel est le point de départ du questionnement de Locke, philosophe anglais du XVIIe siècle, empiriste célèbre pour avoir critiqué les idées innées. Mais pourquoi poser une telle question ? La réponse n’est-elle pas évidente ? Ne va-t-il pas de soi que ce que les hommes jugent bon varie avec le temps et dans l’espace

c'est-à-dire cette attitude qui consiste à s'interroger, à ne pas se satisfaire des réponses toutes faites et des opinions. Le philosophe ne possède pas la vérité, il la recherche. La reconnaissance de sa propre ignorance est la condition pour rechercher la vérité. Comme Socrate qui prétendait ne rien savoir mais chercher le savoir, la recherche de la vérité est une quête et non une possession. Il faut donc, dans un premier temps, mettre en doute nos assurances et préjugés. Le doute est un

laissent ce privilège aux philosophes, les porte-paroles du sens commun, ceux qui formulent ce que tout le monde pense. Les scientifiques ne se basent que sur des caractères nets et bien délimités, ils ne peuvent pas s'en détacher. Le philosophe, s’il dit ce que pense tout le monde, remplit donc une fonction très utile. Cependant, les philosophes ne sont pas toujours bien convaincus de leur propre définition, ils gardent des doutes. L’homme est-il raisonnable ? Le philosophe, s’il est sincère et égoïste

Pourquoi critiquer l’opinion ? L’opinion est mal vue chez les philosophes. Elle semble toujours spontanée et superficielle, irréfléchie et contestable. Opiner n’est pas juger, mais s’empresser de se positionner, par inquiétude, par vanité : les hommes se croient imbéciles quand ils n’ont pas d’avis. S’appuyant sur leur droit à penser, ils se font un devoir de tout juger. Comment concilier, alors, la critique de l’opinion avec la reconnaissance de sa liberté ? A quoi sert-il de défendre un droit

à la connaissance du monde qui nous entoure. D’un autre côté, on ne peut pas négliger la place que tient, et qu’a toujours tenue, la religion dans nos sociétés au fil du temps. Celle-ci n’a pas pour autant toujours susciter l’approbation du tout individu, et a engendré maintes questionnements et réflexions sur le sujet. En effet, la science a toujours voulu résoudre ce mystère qu’est la religion. Pourquoi tant de populations y adhèrent ? Comment croire en quelque chose dont on ignore l’existence

titre de ce Traité signifie donc que nous, humains, ne savons rien, que tout ce que nous croyons connaître se révèle infondé, douteux. Ce thème de la connaissance fut abordé par nombre de philosophes car tout philosophe souhaite parvenir à connaître la vérité. Socrate lui-même, on retient sa célèbre citation : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien. » Dans son Traité, Sanchez utilise la connaissance, c’est-à-dire tout ce qui touche au savoir ou à l’ignorance qu’a l’homme, et, par ce biais

 « Nul n’est plus sage que lui », lui répondit-elle. Les Grecs et les oracles  L’oracle est un message des Dieux et la pythie est son interprète.  À Delphes, la pythie interprète les oracles du dieu Apollon.  Delphes est un sanctuaire pour tout le monde grec, symbole mythique, créé par Apollon lui-même.  Le sanctuaire était érigé sur une crevasse naturelle d’où émanait des vapeurs froides, produisant un délire momentané. La pythie prononçait alors des paroles incompréhensibles qui étaient