Pourquoi Faudrait Il Respecter Autrui

difficilement maîtrisable, y compris par moi-même. L’imaginaire, la rêverie sont des aspects spontanés de la pensée qui ne se laisse pas guider ou facilement dompter, pour ainsi dire, de l’intérieur. Comment pourrait-il l’être de l’extérieur, c'est-à-dire par autrui ? De cette capacité à penser par soi-même découlent toute la créativité et la richesse de la pensée individuelle que l’on peut aisément observer si on la laisse se déployer librement. Le succès toujours grandissant de tous les moyens individuels d’expression

Serais-je moi–même sans autrui ? Les romantiques revendiquaient la singularité profonde du moi, singularité qui nous viendrait d’un noyau irréductiblement mystérieux situé dans les profondeurs de notre être, âme ou esprit. Ce qui nous caractérise donc avant toute chose c’est notre individualité, notre unicité qui tiendrait presque de l’inintelligible mais que pourtant nous ne pourrions, a priori, pas réfuter. L’expérience première que nous faisons de nous-même nous incline bien à penser

corruption ou à l’insouciance face à la chose ou à l’intérêt public, il est totalement légitime de revisiter la notion de civisme. S’agirait-il d’un vain mot ou d’une chimère ? Il s’agit bien d’une notion riche de signification et désignant ainsi « le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions, dont notamment sa loi. » D’ailleurs, c’est un terme récent que l’on a pu lire chez Montesquieu et qui signifierait l’ « amour des lois demandant une préférence continuelle

garantie : puisqu'il n'y a aucune divergence entre les individus, alors tout le monde a confiance les uns en les autres, même si on ne se connaît pas. Les échanges en seraient alors simplifiés, puisqu'on ne craindrait pas d'être arnaqué ou abusé par autrui ; et au niveau de la vie collective, rien ne paraitrait dangereux, il régnerait un sentiment de sécurité totale parce qu'on ne serait plus confronté à aucune forme de violence. Il s'agirait alors de plus qu'une cohésion sociale, plutôt une symbiose

considéré comme la faute morale par excellence. Pourquoi faudrait-il toujours dire la vérité, toute la vérité ? Ne dit-on pas, au contraire, que « toute vérité n’est pas bonne à dire » ?  La vérité est, par excellence, ce que nous désirons savoir. Toute une tradition fait de la vérité un devoir. On considère que tout mensonge, y compris celui par négligence, est un pêché. Il existe des circonstances où je sais pertinemment que dire la vérité nuira à autrui, comme le montre si bien Socrate dans un passage

généralité qui risque, à son tour, d’être réductrice. Derrière cette formule « autrui est-il mon semblable ? » se profilent alors de nouvelles questions : comment reconnaître l’autre dans un rapport égalitaire, sans réduire, pour autant, sa spécificité propre (et donc aussi la mienne) ? Comment respecter en autrui sa valeur humaine universelle, tout en lui reconnaissant un droit à la différence ? Ou inversement : comment « respecter » la spécificité de l’autre sans ériger celle-ci en une forme sournoise

petits blancs » aux Etats-Unis, mais aussi la masse populaire de l'électorat du FN), c'est-à-dire dans les couches sociales qui ont objectivement (peu importe que ce soit ou non fondé) les meilleures raisons de se croire mena­cées. On comprend ainsi pourquoi les mouvements politiques ra­cistes sont des mouvements violents, mais aussi populaires, voire populistes. Pour revenir à ce que je disais plus haut, il semble clair qu'opposer, comme on a tendance à le faire aujourd'hui, pour des raisons essentiellement

niveau encore plus fondamental, l’ADN , celui de l’intelligence du vivant, ce que propose la thérapie génétique. Juger la valeur d’une manipulation revient à apprécier d’une part les motivations conscientes de ceux qui les réalisent, - et pourquoi pas aussi, leurs motivations inavouées -. Ce type de jugement n'est évidemment pas un jugement d'ordre seulement technique, mais un jugement moral qui met en cause les raisons, les approuve, ou les désapprouve au nom de la morale. Ce n'est pas une

développe une pensée matérialiste relativement austère où le bonheur n'est définie que comme l'absence de douleur. À ce titre les souffrances sont à rejeter et les plaisirs à rechercher à condition de bien juger à long terme des uns et des autres. C'est pourquoi Épicure privilégie finalement les seuls désirs naturelles et nécessaires, c'est à dire ceux qui se rapprochent des besoins fondamentaux puisqu'à long terme ce sont les seuls à coïncider avec les exigences naturelles. 3\Distinguer ce qui dépend

partie de notre vie semble placée sous le signe du travail. Or, le travail est avant tout une activité impliquant de se soumettre à des règles dont on ne décide pas : il y a un savoir-faire à acquérir, des procédures et des procédés de fabrication à respecter ; en un mot, je ne peux pas faire n'importe quoi, comme bon me semble, si je veux parvenir au résultat espéré. S'adonner à un travail, c'est donc toujours se plier à des exigences qui ne dépendent nullement de notre libre arbitre, mais qui semblent