Premiers Baisers

dès aujourd’hui les roses de la vie. Marguerite Monahan 1935 Illustration du poème de Ronsard : Quand vous serez bien vieille Ronsard invite la femme à répondre à son amour pendant qu'elle le peut encore, pendant qu'il en est encore temps. Le premier quatrain est une description de la vie monotone d’une femme âgée : « bien vieille ». Le poète évoque également la mort : « sous la terre » « fantôme » « sans os ». Le poète n’hésite pas à évoquer la vieillesse de manière cruelle. Agrippa d’Aubigne :

nous hallucine, grandit, Éclipse ses vertus et cache Son charme de jadis. Et parce que la dissemblance Inéluctable entre les coeurs, Avança par hasard son jour de délivrance, Le bel amour nouveau se meurt. Charles GILL, XIX-XX siècles Premier amour I Nous nous étions connus tout petits à l'école. Comme son père était de mon père voisin, Nous partions tous les deux sac au dos le matin Nos têtes s'encadraient d'une même auréole. Dans la rose candeur du sourire enfantin, Nous étions

les adieux sont encore pire Ne pense pas aux choses que tu n'as pas comme si elles étaient déjà là; Fais plutot la compte des biens les plus précieux que tu possèdes, et songe à quel point tu les rechercherais si tu ne les avais pas. Le premier amour est toujours le dernier... Tu sais, je ne suis pas toujours forte; Et pour l'être, j'ai besoin de toi à mes côtés... Les souvenirs sont un moyen de garder le passé en vie, Peu à peu, le coeur s'éteint, les espoirs s'envolent, comme

pratiquer Sydney Pollack ou Woody Allen, et que ramènent avec eux Hoffman et Streisand. De l'autre, le comique plus dérangé qui s'est mis en place dans les années 90 autour de Ben Stiller, Mike Myers ou Jim Carrey. Entre les scénarios psychologiques des premiers et les sketches psychotiques des seconds, une brèche s'est ouverte qui reste à combler. Ce n'est ainsi pas un hasard si de nombreux films comiques récents mettent en scène les retrouvailles avec un père disparu (Gene Hackman dans La Famille Tenenbaum

sanitaires ou encore les chambres voisines à celle-ci. Elle qui est de tradition, timide, gênée et pugnace se retrouve embarrassée et préfère se réfugier dans les toilettes individuelles négligeant par la même son hygiène. Le lendemain lors de son premier cours, sur la littérature française, il se trouve qu’elle comprend le français. Le professeur de français lui explique qu’elle est surqualifiée et l’invite donc à se choisir une autre option et prendra la neurobiologie. Ce cours sera aussi l’occasion

plus complexe et cérémonieuse : " si on se jetait à genoux ou ventre à terre, si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière, si on léchait la poussière de la salle " (l.88-90). Alors que c'est au plus simple : " embrasser le roi et de le baiser des deux côtés " (l.92). Il y a aussi dans ce monde utopique une inversion du côté politique. Cette inversion est mise en place avec des négations : " le parlement [...] il n'y en avait point et que l'on ne plaidait jamais. Il s'informa qu'il y avait

toi l'ami que tu as été pour moi. J'aimerais te donner le soutien que tu m'as toujours apporté avec joie. Je voudrais, à chaque instant de la journée, compter pour toi autant que tu comptes pour moi, toi mon ami de toujours. Seule la distance d'un baiser sépare l'amour de l'amitié. L'ami véritable n'est pas celui qui essuie nos larmes, mais celui qui nous empêche d'en verser. Cet homme change d'avis comme de chemise Et, à en croire l'odeur, il devrait changer d'avis plus souvent Pas de rue à mon

qu’il touche. DEUXIÈME PETITE FILLE. – En tout cas, c’est le seul baiser qu’ait reçu Électre. LE JARDINIER. – Pour cela, sûrement. PREMIÈRE PETITE FILLE. – Tu es jaloux, hein, jardinier ? L’ÉTRANGER. – Elle habite toujours le palais, Électre ? DEUXIÈME PETITE FILLE. – Toujours. Pas pour longtemps. L’ÉTRANGER. – C’est sa fenêtre, la fenêtre aux jasmins. LE JARDINIER. – Non. C’est celle de la chambre où Atrée, le premier roi d’Argos, tua les fils de son frère. PREMIÈRE PETITE FILLE.

On peut le voir grâce aux didascalies qui séparent les parties. Les didascalies sont les suivantes « elle se tait » ainsi que « il l’embrasse ». Dans la première partie de ce passage on aperçoit que Nawal est confuse dans ces sentiments. Dans un premier temps on peut constater que celle-ci est prête à lui annoncer la nouvelle, on le repère quand elle dit « Wahab ! Ecoute moi ». Juste après elle fait une énumération « ne dit rien. Non. Ne parle pas » pour montrer que c’est à elle de parler qu’elle

feignait de punir ! - Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux : - Elle jeta sa tête mièvre En arrière : « Oh ! c'est encor mieux !... Monsieur, j'ai deux mots à te dire... » - Je lui jetai le reste au sein Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien... - Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. http://www.azurs.net/arthur-rimbaud/rimbaud_textes_21.htm