Proust Et Les Signes

Soleil. Pour punir Minos d’avoir oublié de lui sacrifier un taureau blanc qu’il lui avait envoyé, Poséidon inspira à Pasiphaé une furieuse passion pour ce taureau. De leur union contre-nature naquit le Minotaure (que tua Thésée). Pour un personnage de Proust (Bloch), ce vers a « le mérite suprême de ne signifier absolument rien ». En réalité, ce vers montre la destinée fatale de Phèdre : ce rappel du couple parental inscrit la faute de Phèdre, son amour coupable et monstrueux, car incestueux, pour son

pas une tragédie de la parole, ou alors c’est une tragédie de l’absence de parole, car elle n’avoue pas son amour au Duc de Nemours. Il n’y a pas de communication verbale entre les deux principaux protagonistes. Ce roman est construit sur un système signes : des regards, des rougeurs, etc. Nous ne sommes pas dans un système de communication verbale. C’est de manières indirecte que Nemours comprends que la princesse est amoureuse de lui. Dans la Princesse, les passions ne sont jamais dites, elles sont

elle est formellement parnassienne, et peut-être pas très intéressante de par ce côté. On y voit apparaître des thèmes, des motifs qui vont être caractéristiques d’une inscription identitaire « flamande ». Il joue énormément sur un certain nombre de signes qui renvoient à une région particulières : les canaux, le fameux plat pays, les beffrois, les béguinages … Pour Paris, ce que produit Rodenbach sous sa plume, c’est quelque chose douée d’un certain exotisme. Le roman de Rodenbach est placé sous les

: le théâtre". Louis Jouvet, Le Comédien désincarné: “Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre.”  Roland Barthes: "Qu'est-ce que la théâtralité? C'est le théâtre moins le texte, c'est une épausseur de signes et de sensations qui s'édifient sur la scène à partir de l'argument écrit".                 André Gide: "C'est une extraordinaire chose que le théâtre. Des gens comme vous et moi s'assemblent le soir dans une salle pour voir feindre par d'autres des

d’entre eux ne se tournent, lorsqu’ils s’intéressent à la fiction, que vers le roman du dix-neuvième siècle, ou atteignent, péniblement si l’on ose dire, le début du vingtième siècle, comme en témoigne, en France, l’abondance des références à Marcel Proust. Après il n’y a guère de place pour la production romanesque française contemporaine. 2C’est cet écart et la perte analytique qu’elle entraîne qui se trouve à l’origine de cet article. Pour le comprendre, il va nous falloir évoquer dans un premier

années 1890, lors de l'affaire Dreyfus. Après avoir refusé de se prononcer sur la culpabilité de Dreyfus (ce qui le classe parmi les révisionnistes) dans un entretien accordé à L'Aurore le 23 novembre 1897, il est l'un des deux premiers avec Zola à signer, au lendemain de la publication de J'accuse, en janvier 1898, quasiment seul à l’Académie française, la première pétition dite « des intellectuels » demandant la révision du procès. Il dépose le 19 février 1898 comme témoin de moralité lors du procès

|10 | |Le rom n viennois |10 | |Proust et Joyce |10 | |L’ERE DU SOUPCON

un personnage à part entière dotée d'une réelle personnalité et qui aura une postérité littéraire, comme l'exemple parfait de la domestication (par assimilation) et comme archétype de « la servante au grand coeur » (Baudelaire, Lamartine, Flaubert, Proust). C'est à 22 ans, avant la naissance d'Eugénie, que la jeune gardeuse de vaches, dite la Grande Nanon à cause d'un physique de « grenadier » entre, pour n'en plus sortir, dans la maison Grandet. Le père Grandet l'exploite « féodalement » ; elle a

se livre à de nombreuses réécritures localisées, comme celle de « Brise marine » de Mallarmé dans La Disparition, subissant le lipogramme. Un homme qui dort de Perec pousse cette technique à l’extrême, contenant un nombre infini de réécritures de Proust, Apollinaire, Balzac…En effet, Laurent Jenny opposait, dans Poétique (une revue), dans son article « La stratégie de la forme », l’intertextualité faible, simple allusion ou réminiscence, de l’intertextualité proprement dite, comme rapport de texte

linguistique structurale et s'écarta quelque peu d'une étude simplement historique (diachronique) des langages, il donne également une dimension synchronique au langage (rapports entre les signes à un instant donné). Cette dernière perspective permet d'aborder le langage en tant que système composé d'un ensemble de signes dont la signification dépendrait de la structure du langage dans sa totalité. A partir de cette analyse, il va distinguer deux éléments dans le signe: le signifié (image psychique) et