Préface Anthologie Objet

derrière lui, une mystérieuse objectivité. Tout cela sans qu’une destruction réelle ait été seulement amorcée. Bien au contraire : au moyen de l’annulation symbolique du moi par les sommeils et l’écriture automatique, de l’annulation symbolique des objets par production d’objectivités évanescentes, de l’annulation symbolique du langage par production de sens aberrants, de la destruction de la peinture par la peinture et de la littérature par la littérature, le surréalisme poursuit cette curieuse entreprise

est écrite pour être vue, dite et entendue par le spectateur, ceci la situe plus du côté de la représentation que du côté de la littérature et lui donne une certaine visibilité. Cette théâtralité de la parole constitue l’objet de notre recherche, objet que nous prouvons en suivant le pas à pas des textes de Minyana. 15 Témoignage de Philippe Minyana lors du « Grand entretien » avec lui (4 et 5 décembre 2003), dans le cadre du département d'écriture dramatique, Université de Dijon, 2003. 15

héros peut aussi livrer des aspects de sa personnalité à travers des éléments « indirects » : ses gestes, ses actions, son comportement. De plus, les dialogues insérés dans le récit sont également porteurs d’indications sur le personnage. Enfin, un objet ou un vêtement peuvent parfois fonctionner comme des symboles, donnant un éclairage essentiel sur le héros. Flaubert, par exemple, dans le portrait de Charles Bovary enfant, qu'il affuble d’une invraisemblable casquette, signe, dès les premières pages

une écriture. Beckett, par exemple, propose, dans ses romans, de longs monologues, ou discours, de personnages dont on ne sait presque rien. Les consciences sont impossibles à explorer, tout est opaque ou morcelé, les points de vue sur un même objet se multiplient sans former une image nette  ; le personnage n’est plus qu’une conscience sans certitudes, il est presque englouti. Cosette chez les Thénardier par Émile Bayard (1837-1891). de l’auteur ? La question reste en suspens. «  Nous

une écriture. Beckett, par exemple, propose, dans ses romans, de longs monologues, ou discours, de personnages dont on ne sait presque rien. Les consciences sont impossibles à explorer, tout est opaque ou morcelé, les points de vue sur un même objet se multiplient sans former une image nette  ; le personnage n’est plus qu’une conscience sans certitudes, il est presque englouti. Cosette chez les Thénardier par Émile Bayard (1837-1891). de l’auteur ? La question reste en suspens. «  Nous

exigée aussi bien par la spécificité que par l’ampleur d’un tel projet d’études s’est trouvée fréquemment dans une impasse que toute exégèse honnête devrait probablement connaître, à un certain point de son avancement argumentatif, du moins quand son objet est la poésie. Le critique trop appliqué, trop professionnel, se voit contraint à abandonner volontairement, chemin faisant, une partie de ses clartés d’intention. Ne le ferait-il pas, et il verrait aussitôt disparaître, sous ses yeux, l’objet même

dans ses idées). Ébahi, il constatait que l’Américain avait écrit tous les poèmes, toutes les nouvelles qu’il aurait lui-même aimé écrire. Il allait occuper son esprit, tous les jours, durant dix-huit ans, car il allait, avec ferveur, traduire et préfacer presque toute son œuvre, activité qui fut, du reste, relativement lucrative. Il fréquenta même, pour mieux communier avec lui, une taverne anglo-saxonne du faubourg Saint-Honoré où l’on servait du whisky ! Le 23 janvier 1847, on annonça : «Pour

de la culture africaine et particulièrement celle du Congo son pays natal. Lauréat de plusieurs prix dont celui de Jean Christophe de la société des poètes français avec son œuvre L’usure des lendemains paru en 1995. Mabanckou a plusieurs fois été préfacé par de grands noms de la littérature occidentale qu’africaine. Nous citerons quelques-uns comme Pius N’Ganda N’Kashama, Jean Chevrier, Juliette Decreus et bien d’autres. Ces nombreuses marques d’estimes jointes aux prix précités viennent à point

de Baudelaire, p. 200 et suiv.; J. Pommier, Dans les chemins de Baudelaire, p. 74 et suiv.; le ch. VI du Baudelaire de J. Prévost. (Pour les ouvrages fréquemment cités, les références bibliographiques complètes sont après les notes) 9. A. Guyaux, préface à Volupté, "Folio", Gallimard, 1986, p. 15. 10. Lettre-poème à Sainte-Beuve, "Tous imberbes alors...", Pl. I, p. 206 à 208. 11. Le Crépuscule des idoles, Gallimard, 1974, p. 110. 12. Voir G. Sagnes, L'Ennui dans la littérature française, de Flaubert

 [1991], Yo ! Révolution rap, Paris : Ramsay, 160p.  K SOREL I. [1996], Banlieue rapsodie, Paris : Le cris, 118p.  LAPASSADE G., ROUSSELOT P. [1990], Le rap ou la Fureur de dire, Paris : Loris Talmart, 126p.  PERRIER J.‐C. [2000], Le rap français : Anthologie, Paris : La table ronde, 288p., (La petite vermillon).  PIERRE‐ADOLPHE P., BOCQUET J.‐L.. [1997], Rapologie, Paris : Mille et une nuits, 78p.  POSCHARDT U. [1995], DJ Culture, (Trad. J.‐P. Henquel et E. Smouts, Hambourg : Rogner & Bernhard GmbH & Co Verlags KG)