Psalmodie

que ne pas comprendre ce que dit une autre bouche. C'est ce qu'avait dû se dire Serigne-Marabout qui, revenant de La Mecque, s'était arrêté à Kayes, chez un de ses disciples. Enfermé dans la plus belle des cases, Serigne s'était aussitôt mis à psalmodier verset du Coran et litanies. Vint l'heure du repas; on envoya un bambin chercher le Marabout; l'enfant entra dans la case et dit à Serigne: — Ki ka na (« On t'appelle », en bambara). Serigne lui répondit: — Mana (« C'est moi », en woloff).

The 'Iijaniyya and Politics in the Maghrib, pp. 58-99. 208 LA VIE URBAINE DANS LE MAGHREB PRÉCOLONIAL et solidarité urbaine se renforcent mutuellement. Les citadins y viennent exalter leur foi en même temps qu'ils se détendent au rythme des psalmodies (dhikr) et des danses extatiques parfois. D'autre part, étant donné la variété groupes urbains, les confréries peuvent être différenciées selon les où elles recrutent davantage. Aussi peut-on distinguer entre confréries les catégories urbaines

premier est constitué de quatre chants, le second de cinq chants. Les mélodies sont accompagnées par un orchestre. La première mélodie intitulée « Action de grâces » s’établie sur un double plan : l’amour divin et l’amour humain. L’alternance de psalmodie recto-tono et de vocalises sur les mots importants évoquent le plain-chant. Sept alléluias sont traités en vocalises. Le dernier est largement amplifié. Harawi - « Chant d’amour et de mort » est écrit en 1945 sur des textes d’Olivier Messiaen. L’écriture

millions de locuteurs moyen-orientaux, est la plus répandue des langues sémitiques et jouit d'un statut privilégié dans la mesure où elle est la langue de la révélation coranique. C'est en arabe qu’au Machrek, et partout dans le monde musulman, on psalmodie le Coran (le Prophète est arabe). A l'intérieur de l'aire sémitique subsiste l'Araméen, sous la forme du syriaque, encore en usage dans quelques communautés syriennes, libanaises et irakiennes. Les langues turques sont celles de minorité telle que

prononçait Benedicite toujours lui-même et en se tenant debout, le S£- 4? FRANÇOIS r D'après le r . tableau de Clouet. (Galerie des Uffizi à Florence.) 1fr CHAPITRE PREMIER. et les grâces ; 43 son exactitude à psalmodier au chœur son soin à servir les était exemplaire, et aussi pauvres les de sa propre main, sa coutume de jeûner tous vendredis, tous les samedis, et son usage mortification de porter Enfin il souvent une haire se faisait

même que ne pas comprendre ce que dit une autre bouche. C'est ce qu'avait dû se dire Serigne-Marabout qui, revenant de La Mecque, s'était arrêté à Kayes, chez un de ses disciples. Enfermé dans la plus belle des cases, Serigne s'était aussitôt mis à psalmodier verset du Coran et litanies. Vint l'heure du repas; on envoya un bambin chercher le Marabout; l'enfant entra dans la case et dit à Serigne: — Ki ka na (« On t'appelle », en bambara). Serigne lui répondit: — Mana (« C'est moi », en woloff). L'enfant

la lecture. L’objet livre matérialise une relation que nous avons avec une lecture des textes. Trois étapes sont dégagées par les historiens de la lecture : • Tout d’abord la lecture était une activité de mémorisation d’un texte que l’on psalmodie. Le texte est encore associé à une mémorisation. Il est lu à voix haute dans des communautés. • A cette histoire orale va se substituer la lecture silencieuse qui suppose un rapport individuel au texte. Elle est associée à la production

pleins d’eau. Les mendiants mangeaient et buvaient avec dignité, sans hâte, sans agitation. Rassasiés, ils se léchèrent soigneusement les doigts, s’essuyèrent avec des torchons mis à leur disposition. Au signal de leur chef, ils commencèrent la psalmodie d’un chapitre du livre Saint. Les murs de notre maison qui avaient souvent renvoyé le bruit des crotales et des gangas chers à la chouafa vibraient, sanctifiés par les versets sacrés. Le chapitre choisi était particulièrement long. Il fut chanté

parmi les marionnettes, l'écrivain tire une leçon d'héroïque sincérité. Par ailleurs, l'horreur de I'hypocrisie inspire à Unamuno cette vision d'Apocalypse : «Quel spectacle ce serait si, dans la merveilleuse cathédrale de Leon toute bruissante de psalmodies, peu à peu les prières des chanoines étaient couvertes par des paroles pleines de franchise, déferlant sous les nefs immenses avec le tumulte de la tempête, et si elles détruisaient la cathédrale de pierre pour ériger un temple de I'esprit, plus

L'une après l'autre, les phrases roulent sur la place, comme la vague de la marée haute. La prière finie, la foule la reprend et s'arrête sur deux mots : " Délivrez-nous! Délivrez-nous! " Elle les répète, encore et encore, elle les crie, elle les psalmodie, elle les chante, elle les hurle. " Délivrez-nous! Délivrez-nous!... " De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée atteint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le dépôt de munitions et le laboratoire