Sarraute Tropisme

amplification de la réalité. A partir de là, écrire sans artifice apparaît impossible. Pourtant, pour certains auteurs, l'autobiographie est justement l'occasion de s'affranchir de tout artifice verbal, ou de moins au maximum. C'est le cas de Nathalie Sarraute, qui dans Enfance, s'astreint à une remise en cause perpétuelle, tout au long de son oeuvre, en mettant pour cela en scène une voix intérieure, qui ne cesse de la mettre face à ses propres contradictions, et à la pousser vers le mieux. Cette petite

Irlande que la guerre est déclarée. Il décide donc de s'engager et lutte contre l'occupation nazie, en appartenant au réseau Gloria SMH, fondé par son ami Alfred Péron. Il échappera de peu à la police allemande et se réfugiera chez son amie Nathalie Sarraute, puis dans le Roussillon jusqu'en 1945. Il est aussi une figure célèbre du théâtre de l'absurde, notamment pour sa pièce "En attendant Godot". Même si c'est cette pièce qui l'a rendu célèbre, il a commencé tout d'abord à écrire des romans, dont

en 1962. Après avoir essayé dans ses premiers livres de concilier à la fois un certain détachement de la forme traditionnelle du roman et une volonté de représenter le monde contemporain, se rattachant ainsi au groupe du Nouveau Roman (Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon), il choisit des formes nouvelles expérimentales, à partir de Mobile, grand ouvrage fait de collages divers (encyclopédies américaines, descriptions d'automobiles, articles de journaux, etc.) pour essayer de rendre

réduites au minimum syntaxial de façon à donner l’impression du tout-venant [pic]e monologue intérieur est une des constantes du Nouveau Roman (on a pu le nommer alors sous-conversation pour caractériser les textes de Samuel Beckett ou Nathalie Sarraute). Les œuvres de James Joyce, Faulkner ou Virginia Woolf  en présentent des formes significatives, mais c'est le romancier français Édouard Dujardin (voir ci-dessous) qui en usa le premier dans Les Lauriers sont coupés (1888). Il en propose la définition

réalisme littéraire. De part le rejet de la description et le refus d’un « effet de réel » nous pouvons dire que le Nouveau Roman a pour principale conséquence la remise en question de la nécessité du vraisemblable. Dans Le Planétarium de Nathalie Sarraute, des scènes identiques sont présentées du point de vue de plusieurs personnages. Par conséquent, cela entraîne des jugements différents, qui sont donc plus ou moins réalistes. Dans le roman La jalousie publié en 1957, Alain Robbe-Grillet fait le

maintenant cette lecture du monde. LE NOUVEAU ROMAN : Les années 50-55, sont très productives, des écrivains se sont démarqués brutalement et ont crées un mouvement littéraire, le nouveau roman (Michel Butor, Robbe Grillet, Claude Simon, Nathalie Sarraute, Beckett et Duras (qui ont refusé de faire partie de ce mouvement). Duras écrit certains de ces textes durant cette période. Ils ont renoué avec André Gide (1925 "Les faux monnayer" remet en question le roman réaliste, le héros sera moins le perso

aspects du nouveau roman de Nathalie Sarraute en L’ère du soupçon, exemplifié avec La Jalousie d’Alain Robbe-Grillet. Le roman s’est affirmé en tant que genre au moment où la bourgeoisie triomphante promeut ses valeurs, en ce début du XIXème siècle où le Romantisme valorise les effusions du moi et sacralise l’individu. Le Nouveau Roman est, au contraire, le produit d’une époque qui voit s’imposer les masses et doute de la nature humaine. Nathalie Sarraute comme Alain Robbe-Grillet ont écrit

significations », « un concept sémiologique » dont les informations sont données au fur et à mesure dans le récit, ce qui renforce l'illusion réaliste et qui fait de lui un simulacre d'être vivant. III- Remise en cause de l'illusion réaliste Nathalie Sarraute dans l'Ere du soupçon en 1956 écrivait : « Le personnage-type est un trompe l'œil. » Il est abouti, complet, exemplaire dans sa catégorie alors que l'individu réel est habité par une vie psychologique complexe, aux recoins de l'inconscient encore

recruté au sein du réseau Gloria SMH par son ami, le normalien Alfred Péron. Quand le réseau est dénoncé, Samuel Beckett, prévenu par la femme de son ami Péron, échappe de peu à la police allemande. Il se réfugie d'abord chez l'écrivain Nathalie Sarraute, puis de 1942 à 1945 à Roussillon, dans le midi de la France. Beckett apprend en 1945 que Péron est mort après la libération du camp de Mauthausen.

: les Confessions de saint Augustin, les Essais de Montaigne (autoportrait plutôt qu’autobiographie), Les Confessions de Rousseau, les Souvenirs d’égotisme et la Vie de Henry Brulard de Stendhal, Si le grain ne meurt de Gide, Enfance de Nathalie Sarraute, Les Mots de Sartre… © Hatier - Juin - Paris 2007