Le personnage et le lecteur
Les définitions et points de vue d'écrivains proposés sont extraits de l'ouvrage : « Littérature : Textes théoriques et critiques », Nathan Université.
Le personnage romanesque
Définition du personnage romanesque :Le « type » est un être fictif mais fidèle à une réalité humaine qu'il condense et transcende en conciliant le général et le particulier, qu'il rend ainsi signifiante.
Certains personnages dépassent même leurs caractéristiques singulières pour atteindre une portée universelle : ainsi Rastignac est devenu un nom commun pour désigner l'ambitieux par excellence.
I-Le personnage : un être vivant
Selon Victor Hugo dans William Shakespeare en 1864, le personnage est un instrument de connaissance d'une nature humaine qu'il permet d'analyser.
« Un type n'abrège pas, il condense. Il n'est pas un, il est tous. » "Les types sont des êtres. Ils respirent, ils palpitent, on entend leur pas sur le plancher, ils existent. »
« L'homme est une prémisse, le type conclut. »
Victor Hugo semble considérer que le personnage mène sa vie propre dans le roman, tel n'importe quel individu. Or c'est occulter semble-t-il l'origine du roman même qui repose sur l'illusion réaliste.
II- Le personnage : un être de papier
La linguistique, avec Philippe Hamon dans Poétique du récit en 1977, remet le héros romanesque à sa place. Il s'agit d'une « unité de significations », « un concept sémiologique » dont les informations sont données au fur et à mesure dans le récit, ce qui renforce l'illusion réaliste et qui fait de lui un simulacre d'être vivant.
III- Remise en cause de l'illusion réaliste
Nathalie Sarraute dans l'Ere du soupçon en 1956 écrivait : « Le personnage-type est un trompe l'œil. » Il