Sauver Un Coupable Condamner Un Innocent

| | |12 |L’Extinction de la Peine et l’Effacement des condamnations |95 | | |- le décès du condamné. | | | |- la prescription de la peine. | | |

corsaires, Prévost sacrifia au goût de son temps. Mais l’épisode a toutefois un intérêt narratif : il est important que Tiberge ne puisse arriver avant la mort de Manon, qu'il ne puisse entendre ses dernières paroles, qu’il ne puisse encore moins la sauver du trépas. Ces événements très romanesques sont si nombreux que le fil conducteur est souvent noyé. Comme dans les romans picaresques, les personnages se déplacent beaucoup, et ces déplacements marquent clairement les étapes de leur déchéance. Du

sociale Il est important de tenir compte de la situation du présumé innocent, qui aurait porté atteinte aux valeurs de l'état (ou du monde). Ainsi, le juge lorsqu'il examine le dossier, devra voir si le fait est contraire à l'ordre social (puni par la loi) (c'est le principe d'abstraction), et devra ensuite tenir compte de la réalité humaine et sociale de la personne. C'est ainsi que Mr. Dupont et Mr. Durant ne seront parfois pas condamné de la même manière pour une même contravention. Quelques

n’avait aucune importance. Peu à peu, sa conscience se troubla. Comment pouvait-elle être contente d’elle à si bon compte ? CKZ 114 subissait autant de violences qu’avant. Se laver les mains d’une situation ne signifiait pas que l’on était innocent. Une partie obscure de Zdena lui soufflait aussi que quand c’était elle qui s’acharnait sur CKZ 114, il y avait du sacré dans cet acharnement. Alors qu’à présent la jeune fille était soumise au lot commun, à l’horreur aveugle, au supplice vulgaire

Croix-de-Maufras. Ils sont convaincus de sa culpabilité, et le font savoir au juge d’instruction qui se montre dérangé par cette idée. Madame Bonnehon, la soeur de la victime, entre à son tour dans le cabinet du juge. Elle pense que les Roubaud sont innocents. Elle reconnaît cependant que son frère aimait fréquenter de jeunes filles. Il est fait allusion à l'incident qui a eu lieu entre Grandmorin et Louisette, la rumeur accusant le président de l'avoir violée, et d'avoir ainsi déclenché la fièvre qui

jeune roturier de dix-huit ans qu’elles se plaisaient à appeler Saint-Preux. Il s'était épris de Julie, qui lui avoua bientôt partager son amour. Sous l’oeil complice de la cousine, ces deux êtres séduisants et vertueux convinrent d’un pacte d’amour innocent, vertueux, pur de toute union physique. Cependant, comme il était roturier, ils n'osaient espérer que le baron d'Étanges, dont le retour à Clarens était proche, consentît à les unir. Julie obtint de Saint-Preux qu'il s'éloignât quelque temps : il

faire payer le délinquant, lui faire payer le juste prix, ni plus ni moins. Mais qu’est ce que le juste prix ? Ce peut être la vengeance, la justice, la pitié et quelques fois voire même la sympathie. Va-t-on, dans ce cas condamner celui qui a hébergé un sans papiers ? Va-t-on condamner le voleur de pomme ? * Quelque fois, le prévenu peut susciter chez nous un sentiment de compassion, il a commis un délit pas trop grave, la victime ne se plaint pas et il le regrette, etc. Une formule dit d’ailleurs :

Saint Thomas d’Aquin va s’efforcer de préciser ce concept de responsabilité. Il va surtout le faire en moraliste et il insiste sur la liberté fondamentale de l’homme et il va affirmer que ce n’est que si l’acte est volontaire que son auteur est coupable et engage sa responsabilité. Dans cette conception la responsabilité pénale de l’homme est liée à sa liberté morale. C’est donc ici une responsabilité fondée sur le postulat métaphysique du libre arbitre au sens moral du terme. Cela suppose que les

HABITANTS DE GUERNESEY Janvier 1854. Une condamnation à mort est prononcée dans les îles de la Manche. Victor Hugo intervient. Peuple de Guernesey, C’est un proscrit qui vient à vous. C’est un proscrit qui vient vous parler pour un condamné. L’homme qui est dans l’exil tend la main à l’homme qui est dans le sépulcre. Ne le trouvez pas mauvais, et écoutez-moi. Le mardi 18 octobre 1853, à Guernesey, un homme, John-Charles Tapner, est entré la nuit chez une femme, Mme Saujon, et l’a

cela n’avait aucune importance. Peu à peu, sa conscience se troubla. Comment pouvait-elle être contente d’elle à si bon compte ? CKZ 114 subissait autant de violences qu’avant. Se laver les mains d’une situation ne signifiait pas que l’on était innocent. Une partie obscure de Zdena lui soufflait aussi que quand c’était elle qui s’acharnait sur CKZ 114, il y avait du sacré dans cet acharnement. Alors qu’à présent la jeune fille était soumise au lot commun, à l’horreur aveugle, au supplice vulgaire