Soleils Couchants Verlaine

du buvard ! Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées, Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ; Tout semble confier à l’ombre un doux secret ; Tout aime, et tout l’avoue à voix basse ; on dirait Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore, La haie en fleur, le lierre et la source sonore, Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants, Répètent un quatrain fait par les quatre vents. Victor Hugo, Les contemplations Se voir le plus possible… Se voir le plus

intérieur/extérieur. -extérieur : les termes « ciels » ou « les soleils » V.7-8 au pluriel sont des termes picturaux et sont là dans un but esthétique, ainsi le paysage évoqué est assimilable à une composition picturale. (Esquisser une comparaison avec les tableaux de Ruysdaël et Turner, peintres hollandais) Les allitérations en liquides : « les soleils mouillés » ; « ciels brouillés », ou encore; « ville » ; « lumière » et « les soleils », mettent en place une sensation de fluidité, de diffusion

disposition originale crée une régularité sous une apparence d’irrégularité : 5-5-7-5-5-7…. Le vers impair n’a pas la stabilité du vers pair : il renvoie plus rapidement au vers suivant, comme si un équilibre lui manquait et donc est plus musical (c’est Verlaine qui théorisera la vertu de ce type de vers dans son Art poétique en 1874 : « De la musique avant toute chose/ Et pour cela préfère l’Impair/ Plus vague et plus soluble dans l’air ») Les vers courts sont très mélodiques parce qu’ils permettent la

prêts de repartir. De plus, dans le refrain, il y a l’adverbe indéfini « là » : il s’agit bien d’un lieu indéterminé, et donc très certainement fictif. Par la suite, nous allons comprendre que c’est un rêve. Aux vers 38-39, nous avons « Les soleils couchants / Revêtent les champs ». Le pluriel fait apparaître une hyperbole et il y a également une personnification. Dans les vers 40-41, « Les canaux, la ville entière, / D’hyacinthe et d’or ; », les canaux sont apparentés à la ville entière. Chacun

complémentaires et non opposés. La peinture romantique vise au sublime et à la démesure. Contrairement au passé, la peinture romantique essaye de mettre en avant l’éclat des couleurs plutôt que la perfection du dessin. Soleils couchants Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;  Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;  Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;  Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit ! Tous ces jours passeront ; ils

régulière se caractérise par la légèreté) Exemple : « une grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille » (Jean de la Fontaine, Fable I) o hexamètres : 6 pieds Exemple : « Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ». (Paul Verlaine, Romances sans paroles) Il existe aussi des vers de 2 et de 4 syllabes, des vers impairs : 3, 5, 7, …syllabes (rarement utilisés), des vers libres : suite de vers de longueur inégale et dont les rimes sont combinées de façon variée ; dans la

la comparaison de la fête galante qui mêle la nature et l’art. Les fêtes galantes, un motif traité en particulier par le peintre Watteau Embarquement pour l’île de Cythère. Au départ la fête galante correspond à la peinture du siècle des lumières. Verlaine Les fêtes galantes nostalgie de ce siècle. L’amour, la nostalgie d’un désir passé, idée d’un abandon amoureux. Ecriture extrêmement précise, Proust tente de rendre compte de la nature, et de la transformation de la nature par l’art, qui est dite

disposition originale crée une régularité sous une apparence d’irrégularité : 5-5-7-5-5-7…. • Le vers impair n’a pas la stabilité du vers pair : il renvoie plus rapidement au vers suivant, comme si un équilibre lui manquait et donc est plus musical (c’est Verlaine qui théorisera la vertu de ce type de vers dans son Art poétique en 1874 : « De la musique avant toute chose/ Et pour cela préfère l’Impair/ Plus vague et plus soluble dans l’air ») • Les vers courts sont très mélodiques parce qu’ils permettent

littérature. VERLAINE La bonne chanson Va, chanson, à tire-d'aile Au-devant d'elle, et dis lui Bien que dans mon cour fidèle Un rayon joyeux a lui, Dissipant, lumière sainte, Les ténèbres de l'amour Méfiance, doute, crainte, Et que voici le grand jour ! Longtemps craintive et muette, Entendez-vous ? la gaîté, Comme une vive alouette Dans le ciel clair a chanté. Va donc, chanson ingénue, Et que, sans nul regret vain, Elle soit la bienvenue Celle qui revient enfin. Paul Verlaine Harmonie

crée une régularité sous une apparence d'irrégularité. Le vers impair est musical (cf. le poème « Art poétique » de Verlaine) Ce sont des vers courts et donc mélodiques parce qu'ils permettent à intervalles réguliers le retour des mêmes sonorités, la rime revient comme un écho rapproché. A l'intérieur des vers il y a un regroupement de sonorités identiques : Vers 7, 8 : les soleils mouillés/ ciels brouillés. Musicalité renforcée par l’allitération en « l ». La musique est propice à la rêverie et