Taïfa de Saragosse

unité et morcellement des partis Dans la première moitié du XIe siècle, le califat de Cordoue (l'émirat avait en effet été érigé en un califat totalement indépendant de Bagdad) disparaît, laissant la place à la poussière des royaumes musulmans des Taïfas, qui, souvent en querelle, dispersent leurs forces ; ceux de Tolède et de Badajoz résistent à la fois contre la chrétienté et contre le royaume de Séville. Les chrétiens en profitent, interviennent dans les querelles des dynastes musulmans (à l'exemple

défavorables à la Reconquista. Mais la tendance s'inverse bientôt. Alors que la Castille annexe le Léon en 1037, et devient puissante sous Ferdinand Ier, c'est le grand califat de Cordoue qui se morcelle en différentes principautés maures : les « royaumes de Taifas ». En parallèle, les pèlerinages sur le  tombeau  de  Saint-Jacques-de-Compostelle  - qui deviendra le saint patron de la Reconquista - favorisent les échanges avec le reste de la Chrétienté en Europe

citadins libres. Les latifundia, c'est-à-dire les grands domaines agraires, se sont surimposés à la petite propriété ibère. Les techniques d'irrigation ont transformé l'agriculture traditionnelle. Les Romains créèrent de nouveaux centres urbains (Saragosse, Mérida, Valence). Pendant la pax romana, l'économie ibérique se développa, en relation avec les autres régions du bassin méditerranéen : elle profita des exportations d'étain, d'huile d'olive, de vin et d'or. C'est aussi à cette époque que le christianisme

Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711. En 756, l’Espagne musulmane prit son indépendance, sous le règne des Omeyyades de Cordoue. En 929, le pays se transforme en califat. Au XIème siècle, le califat s’effondre et se fragmente en micro-états, les taïfas ; on en compte jusqu’à 25. Les chrétiens, réfugiés dans le nord au sein du royaume des Asturies, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista (Reconquête en espagnol) qui prit fin en 1492 avec l’élimination du dernier

l’Est : Alger est intégrée dans l’Empire en 1082. Ibn Tachfin impose aussi son pouvoir à l’Espagne musulmane, divisée par la discorde des Taifas. Il arrête la reconquête chrétienne en Espagne en remportant la bataille de Zellaqa (1086). Au début du XIIe siècle, la moitié de la péninsule est sous le contrôle des Almoravides qui s’avancent jusqu’à Saragosse (1111) et Barcelone (1114) malgré l’intervention des croisés français. Les Almoravides se trouvent ainsi à la tête d’un empire hétérogène composé

et les cultures commerciales irriguées trouvent leur place au sud à l'est. L’Espagne exporte des agrumes et des primeurs dans le reste de l’Europe Les régions industrielles les plus dynamiques se trouvent autour de la capitale et de Barcelone. Saragosse et Valence sont deux autres pôles industriels secondaires. L'industrie lourde a concerné les régions de Gijón et de Bilbao sur la côte atlantique. Après plusieurs années de crise qui s’est manifestée par la baisse de sa population (433 000 habitants

l’avancée des armées castillanes après le choc qu’a représenté la prise de Tolède en 1085. La victoire d’Ibn Tâshfîn à la bataille de Zallâqa en 1086, lui offre la légitimité nécessaire pour soumettre progressivement à son autorité les royaumes des Taifas et annexer leur territoire à son empire. Durant une trentaine d’années, les Almoravides réussissent à contenir la conquête chrétienne, notamment en reprenant Valence, brièvement occupée par le Cid. L’Empire almoravide s’étendant de la vallée de

musulmanes de la vallée de l'Ebre, dans la seconde moitié du XIè siècle de la part de la monarchie aragonaise : Monte Aragon et Pueyo de Sancho face à Huesca en 1086 et 1095, Pueyo de Barbastro face à Barbastro en 1099, El Castellar et Justibol face à Saragosse en 1091 et 1101, Gardeny face à Lérida en 1123. Cela répond à la nécessité d'établir des bases sûres d'où entreprendre des actions dévastatrices qui déstabilisent l'ennemi et le fragilise. On peut d'ailleurs souligner l'importance

ANNALES Une hypothèse de départ paraît, cependant, solide. C'est dans l'E spagne da xne siècle, dans ce milieu de la Reconquista délimité, géographiquement, de la Navarre au Tage, et, chronologiquement, par les prises de Tolède, en 1085, et de Saragosse, en 1118, que s'est produit un pre mier contact entre les cultures arabe et latine assez durable pour per mettre une osmose. Moment qui représente pour la pensée latine un tour nant décisif de son développement. Cette Espagne en formation offre le

et le commerce: Tarraco (Tarragone), Carthago Nova (Carthagène), Saguntus (Murviedro), relevée de ses ruines; Caesaraugusta (Saragosse), Calagurris (Calahorra), Corduba (Cordoue), Hispalis (Séville), Malaca (Malaga), Gadès (Cadix). De belles routes les reliaient, dont les plus fréquentées étaient celles qui allaient de l'océan Atlantique à Narbonne par León, Saragosse, Tarragone et Barcelone, et une autre s'embranchant sur la première à Tarragone et desservant Carthagène, Malaga et Cadix. La