Tourterelle

la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés: On n’en voyait point d’occupés A chercher le soutien d’une mourante vie: Nul mets n’excitait leur envie; 5 1 0 Ni loups ni renards n’épiaient La douce et l’innocente proie; Les tourterelles se fuyaient: Plus d’amour; partant, plus de joie. Le lion tint conseil, et dit: ‘Mes chers amis, 1 5 Je crois que le ciel a permis Pour nos péchés cette infortune. Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux: Peut-être

rapportant la perte du goût de vivre de prédateurs qui pourtant à l’accoutumée, seraient prêts à sauter sur n’importe quelle proie : « Ni loups ni renards n’épiaient la douce et l’innocente proie » (v.11-12), ainsi que d’autres animaux joyeux : « Les tourterelles se fuyaient : Plus d’amour, partant plus de joie. » (v.14-15). Nous pouvons associer cette partie du récit à l’élément déclencheur. S’en suit ensuite les péripéties où les animaux prennent la parole, à commencer par le Lion. Celui-ci s’énonce le

ici contredite. La perte par les «loups» et les «renards» de leur instinct de prédateurs est mise en valeur par l’enjambement expressif du vers 11 au vers 12. À la faim, le poète se plaît à joindre un autre instinct fondamental : l’amour. Si les tourterelles, oiseaux amoureux par excellence, y renoncent, tous les êtres le font, et cette absence a, pour lui, cette conséquence (c’est le sens de «partant», du latin «per tantum», «à cause de») : la perte de la «joie», ce trait valant plus qu'une longue

grisâtres, plus foncés que la robe. Attention, le cheval crème peut avoir des marques blanches. Le gris a les poils et les crins mélangés (blancs et colorés), la peau noire et les yeux foncés. Il peut être clair, foncé, truité, moucheté ou encore tourterelle. Il éclaircit avec l'âge.Petit récapitulatif pour s'y retrouver : un cheval à la peau rose est blanc s'il a les yeux foncés et crème s'il a les yeux clairs. S'il a la peau et les yeux foncés, il est gris ou palomino selon la couleur de ses poils

9) répétition de la négation : « On n’en voyaient point d’occupés » (vers 8), « Nul mets n’excitait leur envie » (vers 10), « Ni Loups ni Renards n’épiaient » (vers 11) … → animaux dénaturés : les prédateurs (loup, renard) ne le sont plus, les tourterelles ne sont plus le symbole de l’amour Le fléau bouleverse l’ordre social. passage de l’alexandrin à l’octosyllabe → modification de la vie j. 2) lion : symbole de la royauté (pas nécessairement Louis XIV) Il se met au même niveau hiérarchique

plus de gourmandise «Nul mets n’excitait leur envie », «Ni loups, ni renards n’épiaient / La douce et l’innocente proie» > plus de chasse, opposition entre le pluriel (les prédateurs) et le singulier (leur proie), plus d’affection: « » (cf. Les tourterelles se fuyaientLes deux pigeons), conséquence : «Plus d’amour, partant plus de joie» > tout est anéanti, importance de l’emploi des négations (adverbe ou conjonction de coordination), idée d’une gangrène qui atteint tout: force de l’oxymore > idée

sorte d’oiseaux avec de la colle. Les techniques de capture étaient transmises de père en fils, d’ami à ami. La majorité des Réunionnais de cette époque a posé des bâtons de colle, sans penser aux conséquences néfastes possibles. Cailles, perdrix, tourterelles et francolins étaient attrapées à la « gobe », une sorte de trébuchet monté avec des baguettes ; aussi, on fabriquait avec des lambeaux de chambres à air attachées à une fourche de bois, des « flèches », des lance-pierres qui décimaient nombre

animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n’en voyait point d’occupés À chercher le soutien d’une mourante vie ; Nul mets n’excitait leur envie, Ni loups ni renards n’épiaient La douce et l’innocente proie ; Les tourterelles se fuyaient : Plus d’amour, partant plus de joie. Le Lion tint conseil, et dit : « Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune. Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être

d'invisibles montreurs ou dirigés par télécommande. Passent et repassent ainsi des animaux, des brancardiers, des porteurs de faux, des voitures, des cigognes, des gens quelconques, des militaires en armes, des bandes de jeunes des banlieues, des tourterelles, des animateurs culturels, des femmes nues… Les uns crient, les autres parlent, d'autres jouent du piston ou du bandonéon, d'autres ne font que se hâter en silence. Sur l'écran on voit les ombres que les projecteurs découpent dans ce carnaval incertain

Tableau édifiant de la peste, ni travail, ni l’amour, ni même chasse... l’on voit ici se mettre en place la symbolique animale. Opposition entre les prédateurs (Loups. Renards) et les proies (innocentes) entre animaux belluqueux et pacifiques (les tourterelles, symbole de l’amour). Sur le monde épique, le fabuliste crée une atmosphère d’orage : le Ciel chatie les betes du pire des fléaux : la peste, fléau moins fréquent au XVIIème siècle, mais qui avait laissé de terribles souvenirs ; ajoutons