Voltaire Le Mourant Et Le Barbare

toute de religion. L'occasion d'admirer jette alors tous les hommes dans un bonheur enivrant, qui les rend comme insensibles. Et le côté odieux, petit et laid de la chose, ils ne veulent point le voir. Ni les moyens d'effacer de notre monde humain ce barbare divertissement ; ils ne veulent point les voir ; ils s'irritent si on les leur montre ; c'est les priver de sublime et les rejeter à l'ennui. Ne nous trompons point ici, l'erreur serait de conséquence. Il est bien vrai que ceux qui aiment la guerre

toute de religion. L'occasion d'admirer jette alors tous les hommes dans un bonheur enivrant, qui les rend comme insensibles. Et le côté odieux, petit et laid de la chose, ils ne veulent point le voir. Ni les moyens d'effacer de notre monde humain ce barbare divertissement ; ils ne veulent point les voir ; ils s'irritent si on les leur montre ; c'est les priver de sublime et les rejeter à l'ennui. Ne nous trompons point ici, l'erreur serait de conséquence. Il est bien vrai que ceux qui aiment la guerre

civilisateur : qui répand la civilisation ; civiliser : faire passer à un état social plus avancé ; civilité : courtoisie, politesse ≠ incivilité : comportement contraire aux règles sociales communes. 7 Avant les conquêtes de Gengis Khan, des peuples barbares occupaient les terres au nord de la Chine. L’art brut échappe aux évolutions de la peinture ou de la sculpture. Au XVIIIe siècle, certains écrivains ont cherché à montrer la supériorité des peuples sauvages sur les sociétés civilisées. Apprenez les

de Proust, profaner le souvenir de la dŽfunte (restŽe fid•le ˆ sa religion). Aussi se contente-t-il de ne pas souligner les convictions religieuses de la m•re et de la grand-m•re. A Combray, elles vont ˆ la messe ; mais au chevet de la grand-m•re mourante, ni pr•tre ni rabbin ne fera son apparition. 23 Du Temps perduÉ, p. 14. 24 Notons toutefois, comme nous le fait remarquer Germaine BrŽe, que dans lÕincident de lÕadieu aux aubŽpines (I, 145), Proust utilise une attitude qui fut celle de son fr•re

fleurissait un peu là J'ai voulu greffer sur elle Mon amour pour les lilas. J'ai marqué d'une croix blanche2 Le jour où l'on s'envola Accrochés à une branche Une branche de lilas. Pauvre amour tiens bon la barre Le temps va passer par là Et le temps est un barbare Dans le genre d'Attila3. Aux coeurs où son cheval passe L'amour ne repousse pas Aux quatre coins de l'espace4 Il fait le désert sous ses pas. Alors nos amours sont mortes Envolés dans l'au-delà Laissant la clé sous la porte Sous la porte des Lilas5

des expériences à tort et à travers. Il ne suffit plus de dire ce qui est et comment c'est : il faut maintenant que tout soit prouvé, de préférence par des témoins et des chiffres et je ne sais quelles expériences ridicules. Ces Diderot d'Alembert, Voltaire, Rousseau, et autres plumitifs dont le nom m'échappe (il y a même parmi eux des gens d'Eglise, et des messieurs de la noblesse!), ils ont réussi ce tour de force de répandre dans toute la société leur inquiétude sournoise, leur joie maligne de n'être

Corneille P. 6 Molire P. 13 Racine P. 26 La Fontaine P. 34 Madame De Svign P. 44 Madame De La Fayette P. 49 Boileau P. 55 La Bruyre P. 58 XIIIme Sicle P. 60 Montesquieu P. 61 Voltaire P. 64 Rousseau P. 72 Beaumarchais P. 75 XIXme Sicle P. 82 Chateaubriand P. 84 Hugo P. 87 Vigny P. 94 Musset P. 96 Lamartine P. 101 Stendhal P

descendre tous les hommes valides, les avaient groupés en une grande colonne qui n’en finissait plus et qui s’était enfoncée dans la nature, au milieu des hurlements des chiens et des coups de feu assassins. Ils avaient abandonné là les morts, les mourants et tous ceux qui, à la faveur du désarroi général, avaient eu la chance [106] de passer pour tels : visiblement, il y en avait trop et ils n’avaient pas eu le temps de les tuer un à un — pas le temps ou pas le goût1. Il continua son inspection. Dans

expériences à tort et à travers. Il ne suffit plus de dire ce qui est et comment c’est : il faut maintenant que tout soit prouvé, de préférence par des témoins et des chiffres et je ne sais quelles expériences ridicules. Ces Diderot d’Alembert, Voltaire, Rousseau, et autres plumitifs dont le nom m’échappe (il y a même parmi eux des gens d’Eglise, et des messieurs de la noblesse !), ils ont réussi ce tour de force de répandre dans toute la société leur inquiétude sournoise, leur joie maligne de

des expériences à tort et à travers. Il ne suffit plus de dire ce qui est et comment c’est : il faut maintenant que tout soit prouvé, de préférence par des témoins et des chiffres et je ne sais quelles expériences ridicules. Ces Diderot d’Alembert, Voltaire, Rousseau, et autres plumitifs dont le nom m’échappe (il y a même parmi eux des gens d’Eglise, et des messieurs de la noblesse !), ils ont réussi ce tour de force de répandre dans toute la société leur inquiétude sournoise, leur joie maligne de n’être