Zoran Mušič

d’Art moderne. page 64 (artabsolument) no 8 • printemps 2004 | texte | note d’atelier | rencontre | photographie | entretien | esthétique | ailleurs | domaine public | bibliothèque | évènements | Music et Moignard, autoportrait spectral Dans un pastel de 1948, Zoran Music se représente avec sa fine moustache ; un léger sourire illumine le doux visage. Rien dans ses traits épurés ne transparaît des vestiges de sa tragique expérience de Dachau. Le point de cécité se situerait dans

cherchent à traduire leurs souvenirs, leurs ressentis à travers l’art. Récemment, une exposition sur l’artiste Zoran Music à eu lieu dans la ville de Bourg-en-Bresse. Cet artiste Slovène à vécu la terrible expérience des camps de concentration, notamment celui de Dachau. Cette exposition nous délivre avec une certaine émotion la série « nous ne sommes pas les derniers », qui ramène Music à la période tragique qu'il a traversée à Dachau. Les peintures et gravures de ce cycle sont parsemées de montagnes

période constitue un moment de doutes importants dans sa carrière de compositeur. Il est alors sérieusement tenté d'abandonner la musique et de devenir rabbin. LE GENOCIDE A TRAVERS D ’AUTRES OEUVRES David Olère, Dans la chambre à gaz , 1950 Zoran Music, Nous ne sommes pas les derniers, 1970 Felix Nussbaum, Autoportrait au , passeport juif 1944 

pour la plupart. Voir “Autoportrait avec passeport juif” de Félix Nussbaum   Parmis ceux qui ont survécus, cette période douloureuse de leur vie a marqué durablement leur art, comme Zoran Music, dont le travail sur le corps humain exprime la souffrance et la mort. Voir “Nous ne sommes pas les derniers” de Zoran Music Il y a aussi ceux qui n'ont pas connu la 2° guerre mondiale, mais qui, par leur histoire familiale ou par empathie, ont choisi de parler de cette part sombre de notre histoire dans

Ferrat.( déc 1963) Art du visuel : film de 16 minutes sur Vichy et la solution finale . Extrait de La France et les Français pendant la seconde guerre mondiale, SCEREN, 2005. (Disponible au CDI) Peinture: Nous ne sommes pas les derniers,(1970) Zoran Music (annexe 2) Art du langage : extrait de Si c'est un homme de Primo Levi Consignes En utilisant comme support une page Netvibes, (annexe 1) vous devrez présenter votre travail à l'oral par groupe de trois élèves. Chaque élève présente une œuvre

rimes plates. On peut mettre cette œuvre en relation avec de nombreuses autres œuvres. Parmi celles-ci j’ai choisie : la chanson des RITA MITSOUKO « Le petit train », sur l’album Marc & Robert (1988) ; la série de dessins réalisée par Zoran MUŠIC lors de son internement dans le camp de Dachau (1945) et évidement le documentaire « nuit et brouillard » (1955) d’Alain RESNAIS qui ressort des images d’archive filmées dans des camps de concentration.

représentation notamment artistique des camps d’extermination situés à l’Est de l’Europe. Longtemps inconnus des populations non visées par les génocides nazis, la plupart de ces transcriptions représentent une réalité morbide, dérangeante. Zoran Music, rescapé du camp de Dachau, déclare en 1998 « L'Artiste doit exprimer sa vérité, faire un avec elle. Il voudrait être dans la toile et la toile dans lui. Ne plus savoir où il commence, où elle finit. Le tableau n'est pas créé intentionnellement

je voyais et tout ce que j'éprouvais.» Léon Delarbre, Misère 1945. Il dessina dans les camps et réussit à sauvegarder secrètement des « dessins-témoignages » Dessins et tableaux réalisés après la découverte des camps Zoran Music, gravure, 1970 « Nous ne sommes pas les derniers » Date ? Miklos Bokor, Paysage nocturne ébloui (1987) 2 - Étude de trois artistes 2.1 - David Olère Biographie et déportation David Olère est né de parents juifs

stigmatisation raciale médiatique. C’est pourquoi, le malaise juif dans la société antisémite des années 1930-1940 n’est presque pas représenté, et l’on devra attendre 1945 pour connaître l’amplitude des sévices commis sur cette communauté. Zoran Music, rescapé du camp de Dachau, déclare en 1998 « L'Artiste doit exprimer sa vérité, faire un avec elle. Il voudrait être dans la toile et la toile dans lui. Ne plus savoir où il commence, où elle finit. Le tableau n'est pas créé intentionnellement

américaine. Il meurt à Paris, le 21 août 1985, assez désespéré par la montée du négationnisme. "Camarades, je suis le dernier", avait crié un détenu, pendu avant la libération du camp d'Auschwitz "Nous ne sommes pas les derniers" lui répond Zoran Music, artiste peintre et ancien déporté en 1970. Les dessins d'enfants dans les camps Dans leurs dessins, les enfants dessinent crûment ce qu'ils voient. A Theresienstadt, "camp modèle" où certaines familles pouvaient continuer d'être ensemble