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Regard critique des quatre romanciers sur la société.
• Deux textes où apparaît la dureté de la condition du peuple (Hugo, Zola).
– Zola : horreur des conditions de travail des mineurs.
– Hugo : inégalité des conditions mises en relief par le fatalisme de Tellmarch.
• Deux textes qui sont une dénonciation de l’immoralité de la société, de la perte des valeurs chez les aristocrates (Balzac) ou les ambitieux (Bel Ami) ; perversion des valeurs familiales (fidélité, amour filial) et vices de cette société
(ambition, malhonnêteté…) ; regard focalisé sur le milieu de l’argent.
• La dénonciation passe par la fiction (romanesque) et surtout à travers des personnages qui représentent différents milieux, « types » symboliques
(Maheu : le mineur par excellence ; Tellmarch : le Vieux, le mendiant ; Goriot : le père ruiné ; Mme de Bauséant : l’aristocrate sans scrupule…).
• Le choix de la forme et du point de vue :
– dialogue chez Hugo qui fait parler une des victimes de la société (Tellmarch le mendiant). La cruauté de la société est mise en relief par le fatalisme et la « philosophie » avec lesquels Tellmarch envisage la situation ;
– description des victimes (les mineurs) par un narrateur omniscient chez
Zola. Pitié suscitée, mais par un narrateur omniscient, très précis ;
– chez Balzac et Maupassant, le point de vue est différent : c’est la société vue par les riches (Mme de Bauséant) ou vécue et pensée par eux (apothéose de Bel
Ami et passages de focalisation interne du personnage). Chez Balzac, c’est le regard lucide et critique d’une aristocrate, caustique ; chez Maupassant, c’est l’absence de scrupule exprimée intérieurement par les pensées de Bel Ami, et en même temps le regard ironique du narrateur sur son personnage.
• Le registre :
– ironie (de Mme de Bauséant dans le texte de Balzac, du narrateur dans le texte de Maupassant) ; en étudier les marques ;
– pathétique chez Hugo (rehaussé par le contraste et les antithèses