1Ere guerre mondial, phase mouvement, position et mouvement
La publication, en 2008, de la première étude historique réalisée sur le camp d'internement de Royallieu, a enfin permis d'établir et de faire connaître son histoire. Jusqu'ici peu connu, ce camp fut pourtant l'un des plus importants rouages du système totalitaire et génocidaire sur le sol français.
Plus de 54 0003 Juifs, résistants, militants syndicaux et politiques, civils raflés, y ont été internés. 50 000 d'entre eux ont été déportés dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald, Dachau, Sachsenhausen, Mauthausen, Neuengamme. Le Frontstalag 122 ( ou camp Royallieu) s'est caractérisé notamment par l'internement et la déportation des « politiques » et personnalités « otages » : communistes, syndicalistes, résistants et civils.
Un Mémorial de l'internement et de la déportation a pu être créé dans les trois bâtiments conservés du site. Il a été inauguré et ouvert au public le samedi 23 février 2008.
En 1940, la caserne de Royallieu, faubourg de Compiègne, créée en 1913 et devenue entre 1939 et 1940 un hôpital d'évacuation secondaire, devient le Frontstalag 170 KN 654, qui va regrouper jusqu'à 6 000 prisonniers de guerre des Allemands.
Ce camp de prisonniers de guerre devient en juin 1941 un "camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs du Reich", avant de devenir, dans le cade de la poltique de collaboration initiée lors de la rencontre de Montoire entre Hitler et Pétain, un "camp de détention de police". Y sont internés des civils, en majorité des politiques, désignés comme otages dans le cadre de mesures de représailles exigées par l'occupant allemand. Bien qu'appelé "camp de concentration", comme le Struthof (en Alsace), le camp de Royallieu, Frontstalag 122, s'en distingue en étant avant tout un point de rassemblement de personnes victimes de la politique