2014
Le niveau de bancarisation est globalement fonction du niveau de développement économique. Plus un pays est développé, plus son niveau de bancarisation estélevé et inversement. Ainsi la France, l’Allemagne et les Etats-Unis par exemple, sont à des taux de bancarisation de plus de 90% tandis que le Yémen, la Centrafrique et le Niger ont des tauxinférieurs à 10% en 2007. Cependant, en dépit d’une situation économique peu favorable, des pays comme la Tunisie, le Maroc, la Zambie et le Kenya présentent des niveaux de bancarisation relativement élevés.Ces exceptions sont mises en exergue par la présente étude qui montre qu’au delà du niveau de développement économique, le processus de bancarisation peut être accéléré par différentes initiatives.L’étude est particulièrement centrée sur les zones économiques de l’UEMOA et de la CEMAC qui regroupent des pays en développement dont le niveau de bancarisation est très faible.
A travers unecomparaison internationale des indicateurs de bancarisation, nous avons souhaité montrer l’ampleur du « fossé de bancarisation » existant entre ces deux zones et les pays développés.
Pour cela, nous avonsconstitué un échantillon de 42 pays subdivisé en trois sous-échantillons. Le premier sous-échantillon regroupe les 14 Etats de l’UEMOA et de la CEMAC, le deuxième regroupe 12 pays développés de l’OCDE etle troisième regroupant 16 pays de niveaux de développement plutôt intermédiaires pour servir d’échantillon témoin. Nous avons choisi trois indicateurs de mesure de bancarisation à savoir le taux debancarisation qui représente la part de la population détentrice d’un compte en banque, la densité du réseau bancaire qui représente le nombre d’habitants par agence bancaire et la part du secteurbancaire dans le crédit domestique à l’économie qui est produit par la Banque