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% sont produits à l’étranger : les semi-conducteurs de dernière génération viennent d’Allemagne et de Taïwan, les mémoires de
Corée et du Japon, les écrans et les circuits de Corée et de Taïwan, les chipsets d’Europe et les métaux rares d’Afrique et d’Asie. Le tout est ensuite assemblé en Chine.
L’Asie est certes attractive parce que sa main-d’œuvre est meilleur marché. Mais ce facteur ne fut pas décisif. Pour Tim Cook, l’intérêt de l’Asie “se résume en deux points”, : les usines asiatiques sont capables d’“adapter plus rapidement leur capacité de production” et “leurs chaînes d’approvisionnement ont supplanté tout ce qui existe aux
Etats-Unis”.
Ces atouts sont devenus évidents lorsque Steve Jobs a exigé des écrans de verre en 2007. Depuis des années, les fabricants de téléphones mobiles évitaient d’utiliser du verre, matériau difficile à découper et à polir. Apple avait sélectionné une société américaine,
Corning, pour fabriquer de grands panneaux de verre renforcé antirayures. Mais pour mettre au point le processus de découpe de ces panneaux en millions d’écrans d’iPhone, il fallait une usine disponible, des centaines d’échantillons et une armée d’ingénieurs de niveau intermédiaire. La simple mise en place d’une telle infrastructure aurait coûté une fortune. C’est alors qu’une usine chinoise a proposé ses services. Lorsque les ingénieurs d’Apple se sont rendus sur place, son propriétaire était déjà en train de construire un nouveau bâtiment – “pour le cas où vous nous confieriez le travail”, commenta-t-il. L’usine avait par ailleurs bénéficié de subventions publiques dans le cadre de la politique chinoise de soutien à l’industrie. Elle mettait gratuitement à la disposition de son client un entrepôt rempli d’échantillons de verre et lui offrait pour un prix
dérisoire