A qui les enfants accordent-ils confiance ?
A qui les enfants accordent-ils leur confiance ?
Vigilance épistémique et dominance sociale
MÉMOIRE DE PREMIÈRE ANNÉE DE MASTER
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
MENTION : PSYCHOLOGIE
SPÉCIALITÉ : PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET
NEUROPSYCHOLOGIE
Responsable de la formation :
Professeur Annie MAGNAN
Présenté par :
COLLOMB-CLERC Jérémy
FERREIRA Alan
Réalisé sous la direction de :
Responsable : VAN DER HENST Jean-Baptiste
Directeur de recherche au CNRS …afficher plus de contenu…
Autrement dit, en termes de coût-bénéfice, l'action de communiquer nécessite un effort de la part de l'émetteur, et écouter et interpréter le message nécessite un effort de la part du récepteur. Pour ces efforts consentis, l'émetteur s'attend à ce que le récepteur produise l'effet attendu. Le récepteur s'attend quant à lui à bénéficier d'informations vraies et utiles. Si le principal objectif de l'émetteur est de provoquer une réponse chez le récepteur, alors, la véracité des informations qu'il transmet n'est pas vraiment son souci. Ce conflit d'objectif est lourd de conséquences : la communication implique un risque très important de tromperie, ce qui annihilerait tout bénéfice, et n'aurait pas permis au langage de prospérer (Sperber et …afficher plus de contenu…
Pour que la communication reste un avantage adaptatif, un mécanisme de vérification s'est développé en parallèle : la vigilance épistémique.
Nous avons vu que les enfants font preuves de compétences épistémiques très précoces qui leur permettent de juger d'un témoignage sur la base de plusieurs indices, notamment liés à la source du message. Un indice lié à la source n'a jusqu'ici jamais été étudié : la dominance sociale. Les groupes humains et leurs ancêtres ont évolué dans des groupes sociaux hiérarchisés, et les enfants ont des prédispositions à percevoir ce type de relations asymétriques. Des études ont également montré qu'ils infèrent plus de compétences à un individu dominant qu'à un individu subordonné (Charafeddine et al, sous