Abolition de la prostitution
30 Rue des mouettes
4020 Liège Mr le Président de la République Palais de L’Elysée 75000 PARIS
Objet : Réaction au projet de loi concernant l’abolition de la prostitution
Mr le Président de la République, Je me permets de vous contacter suite au projet de loi concernant l’abolition de la prostitution. Je m’appelle Marie Duchêne, j’ai 32 ans et je suis ce que l’on appelle communément une travailleuse du sexe. Je suis de nationalité Française mais j’ai malheureusement dû quitter la France pour m’installer en Belgique afin d’exercer plus librement cette activité qui est ma seule source de revenu. J’ai commencé à me prostituer à l’âge de 20 ans afin de financer une partie de mes études étant donné que mes parents étaient en difficulté financière. C’est le seul moyen que j’ai trouvé car les jobs étudiants avaient des horaires trop stricts tandis qu’avec la prostitution je pouvais exercer sur mon temps libre. Cependant, j’étais obligée de me cacher et cela m’a conduit vers des situations dangereuses. Personne dans mon entourage ne savait comment je gagnais cet argent. Un soir, j’ai rejoins discrètement un homme comme d’habitude, je ne le connaissais pas, j’ai refusé une de ces pratiques, il est devenu violent. Fort heureusement, plus de peur que de mal pour cette fois-ci. J’ai eu très peur que cela se reproduise. C’est alors que je me suis dis qu’il fallait que je sois mieux protégée car c’est une activité à risques en France. J’ai réfléchis à différentes solutions possibles et la plus facile aurait été de m’associer à un proxénète, ce qui aurait surement été pire selon les expériences passées de certaines collègues. J’ai donc décidé de continuer sans protection, ce qui aurait pu tourner au drame. En Belgique, un tel problème ne se serait pas posé, car les maisons closes ainsi que les bars à hôtesses assurent de multiples protections. Ceux-ci