Acte I scene 4 Lorenzaccio
Les premières scènes se caractérisent par le déguisement et la dissimulation. Lorenzo apparaît caché par un manteau et le duc se révèle aux yeux de Maffio (Acte1, sc.1). La fête est peuplée de masques et le duc se présente habillé en religieuse (Acte1, sc. 2). Le cardinal soulève une tapisserie qui dissimulait l'espion qu'il utilise (Acte1,sc.3). Enfin, la scène 4, où Lorenzo est présent au premier plan pour la deuxième et dernière fois dans le premier acte, renforce les ambiguïtés du personnage. Nous nous proposons pour commencer, d'abord d'analyser dans cette scène le portrait du Duc de Florence et celui de Lorenzo, puis nous essaierons de montrer comment cette scène est représentative du drame romantique qui se veut contraire au théâtre classique.
Cette scène est pour le dramaturge Alfred de Musset l'occasion de faire le portrait du Duc de Florence. D'abord, on note que le dramaturge souligne le caractère subversif du Duc de Florence dans la mesure où il ne prend pas au sérieux les actes et les manières conformes au protocole d'un roi. Ceci s'explique par les expressions prononcées par ce dernier:«Quelle croupe de diable!» «Clément VII, mon feu cousin, qui à cette heure-là est en enfer.»; ensuite, on note que le dramaturge présente le caractère débauché de ce roi. Cette conduite dévergondée est suggérée par le mot «Bacchus». C'est un personnage mythologique, plutôt, le Dieu du vin chez les romains (Dionysos). Le Duc reprend ce mot à plusieurs reprises ce qui veut dire que ce personnage a l'attitude de ceux qui s'adonnent aux plaisirs. En un mot, c'est un épicurien par excellence. Enfin, le dramaturge manifeste l'athéisme du Duc. Ses jurons en sont un bon exemple:«Par Bacchus ils m'ont mis dans la main une espèce de spectre qui sent la hache d'une lieue.» «Eh! Par Bacchus! que me font les discours latins et quolibets de ma canaille». Ces jurons traduisent son caractère