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La Société Adams (A)1
Cas traduit par Jacqueline CARDINAL et revu par le professeur Laurent LAPIERRE.

Au mois de janvier 1987, le Conseil d'administration de la Société Adams annonçait dans un même communiqué que l'entreprise avait atteint le chiffre d'affaires le plus élevé de son histoire, qu'elle avait réalisé le plus bas profit après impôt de toute la période d'après-guerre et que son président-directeur général, qui dirigeait depuis longtemps l'entreprise, avait décidé, pour des raisons personnelles, de prendre sa retraite.
Fondée à St-Louis en 1848, la Société Adams Brothers avait toujours représenté, autant à cause de son nom que de la philosophie générale qui inspirait son mode d'opération, l'entreprise familiale typique. Un ancien cadre supérieur appartenant à la famille Adams écrivait dans un journal d'histoire des affaires : "Mon grand-père voulait diriger une entreprise selon des normes éthiques très élevées. Son objectif était de fabriquer un produit de haute qualité dans un climat de travail agréable autant pour les employés que pour les gestionnaires. Il croyait pouvoir puiser toutes les lignes d'action nécessaires à une bonne gestion dans la Bible et dans une conception de l'administration fondée sur la notion de grande famille. Il croyait à la bonté naturelle de l'humanité, à l'efficacité de la notion de fair-play et à l'importance de l'intégrité tant au plan individuel que collectif. On retrouve, encore aujourd'hui, toutes ces valeurs traditionnelles."
Au début des années 60, deux événements importants s'étaient produits dans l'entreprise. On en changea d'abord le nom : la Société Adams Brothers devint la
Société Adams. Ensuite, un peu plus de 50 % des actions détenues par divers groupes apparentés à la famille Adams furent vendues dans le public, de sorte qu'en 1980 la famille ne détenait plus ou ne contrôlait plus que moins du cinquième des actions de l'entreprise.
La Société Adams était largement connue et respectée