LE CAS : DES FRONTIÈRES À FRANCHIR

Résumé des FAITS :
Angelica Garza est une Américaine d’origine mexicaine qui a travaillé pendant 10 ans comme cadre aux ressources humaines d’USMed à Tijuana, une multinationale américaine fabricant des produits médicaux. Angelica était également responsable des ressources humaines d’une petite unité administrative à Chula Vista, du côté américain de la frontière. Le bureau de Tijuana comptait 1 100 Mexicains et 22 Américains, tandis que le bureau de Chula Vista comptait 12 Américains.
Malgré le fait qu’USMed comptait des installations ailleurs aux États-Unis, Angelica avait très peu d’interactions avec les autres cadres aux RH. Selon elle, « USMED n’avait aucune politique générale en matière de gestion des ressources humaines, et encore moins en matière de la gestion de la diversité. »1
Angelica passait une grande partie de son temps aux installations de Tijuana. Le fait qu’elle parlait espagnol et qu’elle était issue d’une famille d’origine mexicaine n’a pas nécessairement facilité son adaptation aux façons mexicaines. Tout le monde assumait que parce qu’Angelica Garcia était issue d’une famille d’origine mexicaine et qu’elle parlait espagnol, elle était la personne idéale pour ce genre de poste. De plus, ses collègues d’origine anglo-saxonne n’étaient pas d’une grande aide puisqu’ils n’avaient aucun intérêt à comprendre la main-d’œuvre mexicaine et ses réalités.
Malgré les atouts d’Angelica, rien ne facilitait la médiation entre les gestionnaires américains et mexicains. Ses collègues Américains gardaient une certaine méfiance à son égard et n’appréciaient ni ses idées, ni ses suggestions. Quant aux Mexicains, ils nourrissaient des sentiments ambigus teintés d’incompréhension et de ressentiment envers elle, à cause de ses origines (américaines? Mexicaines? Les deux?). Elle se trouvait devant un mur d’incompréhension et l’USMed ne lui offrait aucun soutien, ce qui générait chez elle une grande frustration.
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