Traduction espagnol/français "antagonismo entre las dos américas"
C’est incroyable, mais il est vrai, que les Etats-Unis, en disposant de plus de quatre millions de tracteurs et près d’un million de « casechadoras » mécaniques, en consommant deux ou trois fois plus d’engrais chimiques que l’Amérique Latine, produit quelque fois plus de blé, de soja et de maïs, que tous les pays latino-américains réunis en employant 2,5% de sa population active : environ trois millions de travailleurs agricoles nord-américains.
Aussi incroyable qu’il y paraît, le Mexique, à côté des Etats-Unis, occupe deux ou trois fois plus de population sur le champ que ce pays, ce qui démontre la grande brèche technologique de productivité par travailleur entre les agricultures mexicaines et nord-américaines. Mais avec la circonstance aggravante pour le Mexique dont il double sa population en 22 ans environ, contre plus de 100 aux Etats-Unis. Dans ce sens il est explicable qu’un grand courant d’émigration mexicaine s’infiltre chaque année vers les Etats-Unis. De cette façon, presque imperceptiblement, avec la « mesa (la table ??) escasa » et « la cama (le lit ??) » prodigue dans des naissances d’enfants, le Mexique recommence à récupérer à la longue les Etats du Texas, la Californie, le Nouveau-Mexique, le Colorado, qu’il avait perdu lors de la guerre de 1848 par le traité de Guadalupe-Hidalgo.
Une Amérique Latine sous-développée, avec une augmentation annuelle de 2,8% de population, en 30 ans, et une Amérique du Nord riche qui a besoin de plus de 100 pour le faire, elles ont été très antagoniques à court et moyen terme. Déjà, Hegel, dans sa «Philosophie de l’histoire », quand il traite la différence entre les « deux Amériques : l’une, riche ; l’autre, pauvre ; l’une, protestante ; l’autre, catholique ; l’une, propriétaire des terres ; l’autre, des fermiers », croyait qu’elles se heurteraient au XXème siècle, et que cela constituerait l’un des grands drames de l’histoire.
Pour notre part, nous estimons que quand le