Aerodynamique de la formule 1
Décembre 2007
TRAVAUX EXPERIMENTAUX : L’AERODYNAMIQUE D’UNE FORMULE 1
Travaux effectués au laboratoire d’aérodynamique de SupAero sous la direction de Marc Grellet
Introduction
Pourquoi étudier l’aérodynamique en sport automobile ? De ses balbutiements en Formule 1 à la fin des années soixante à ses dernières évolutions, l’aérodynamique a toujours joué un rôle capital dans la compétitivité d’une voiture, jusqu’à devenir actuellement le principal poste de dépense pour l’amélioration d’une Formule 1. Avant de se retrouver sur la piste, une formule 1 passe plusieurs milliers d’heures dans une souffleries, sans compter les simulations numériques, de plus en plus utilisées. Certaines voitures sont ainsi « mal nées » à cause d’un mauvais dimensionnement d’une soufflerie, comme par exemple la Honda de la saison 2007. L’étude aérodynamique d’une monoplace conditionne réellement son efficacité sur la piste. La FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) a également son mot à dire : c’est cet organisme qui dicte les règle de la formule 1, et celles-ci sont de plus en plus restrictives pour les ingénieurs qui conçoivent les voitures. Nombreuses sont en effet les innovations interdites car jugées trop dangereuses pour les pilotes et les spectateurs : les jupes latérales, les doubles châssis, les fonds plats au ras du sol en font partie. Le but de ces restrictions et de certaines uniformisations est aussi de limiter les dépenses des écuries pour rendre la Formule 1 plus attractive pour les constructeurs comme pour les écuries privées. Enfin, certains accidents pourraient être évités par une étude aérodynamique plus poussée, comme celui de la Mercedes CLK GTR lors des 24H du Mans en 1999.
Ferrari 312 de 1968, l’une des premières équipées d’un aileron
CLK GTR au Mans, 1999
1. PRESENTATION DU MATERIEL
1.1 Les maquettes 1.1.1 La Ferrari 643
Il s’agit d’une réplique à l’échelle 1/8 de la Ferrari 643 de la saison 1991,