Affaire patrick dils- exemple d'injustice
Le 28 septembre 1986, les corps d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining âgés de huit ans, tués à coups de pierres sont découverts près d’une voie de chemin de fer à
Montigny-lès-Metz en Moselle. Dès le début de l’enquête, deux personnes interrogées par les enquêteurs avouèrent le double meurtre puis se rétractèrent. Aucune suite ne fût donnée à ses aveux et l’enquête s’orienta peu à peu vers Patrick Dils. En effet, il avait été interrogé dès le début, comme la plupart des habitants du village mais n’avait donné aucun renseignement sur son emploi du temps. Sept mois plus tard, lors d’un second interrogatoire, il avouera s’être rendu le soir du meurtre près de l’endroit du double meurtre afin de rechercher des timbres dans une benne appartenant à des bureaux. C’est donc à cause de sa passion pour la philatélie qu’il a été soupçonné. Au bout de 48 heures de garde à vue, il passe aux aveux ce qui finit de convaincre l’inspecteur Varlet de sa culpabilité. Il est mis en détention provisoire durant deux ans dans l’attente de son procès, et aucune autorisation de visite n’est accordée à sa famille par le juge d’instruction
Mireille Maubert, ce qui peut paraître inadmissible car il n’avait que seize ans au moment des faits et s’est donc retrouvé dans un univers totalement inconnu sans visage familier. Le 25 janvier 1989 s’ouvre son procès devant la Cour d’assises de la Moselle. Patrick
Dils est accusé d’homicide volontaire et est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité au terme d’un procès de deux jours.
Il devient le plus jeune condamné à perpétuité d’Europe car les jurés n’ont pas admis les circonstances atténuantes qui sont souvent accordées dès lors que l’accusé est mineur. Le 26 juillet 1990, une première demande de révision est déposée auprès de la Cour de cassation qui est rejetée. N’oublions pas qu’il faut pour qu’une telle demande soit acceptée un fait nouveau faisant naître un doute sur la culpabilité de