Affaire SEZNEC
Nous allons nous intéresser à l’affaire SEZNEC qui a défrayé la chronique dans les années 1920 et essayer d’expliquer pourquoi il s’agit d’une des plus grandes erreurs judiciaires du siècle.
Cette affaire de meurtre sans témoin, avec disparition de la victime mais avec un accusé tout trouvé SEZNEC, a été semble-t-il trop vite jugée et elle a coûté vingt ans de sa vie à l’accusé. Cette affaire a-t-elle permis à la justice d’avancer lors de cas d’erreurs judicaires ? Guillaume SEZNEC est né le 1er mai 1878 à Plomodiern dans le département du Finistère. À seize ans, il quitte l’école pour aller travailler dans la ferme familiale avec sa mère. Le 18 juillet 1906, il épousera Marie-Jeanne Marc avec qui il aura quatre enfants. Il a été maître de scierie et ensuite il a ouvert avec son épouse deux commerces qui ont été tous deux détruits par le feu. En juin 1923, Guillaume SEZNEC et Pierre QUEMENEUR, conseiller général du Finistère, partent en voyage d’affaires, dans le but d’acheter pour revendre en Union Soviétique des voitures issues de la Première Guerre Mondiale. Ils feront le trajet de Rennes à Paris en voiture, mais leur voiture n’étant pas en très bon état donc, ils devront s’arrêter souvent pour la réparer, ce qui va leur faire perdre beaucoup de temps. Pierre QUEMENEUR souhaitant arriver plus vite à Paris, décidera au milieu du voyage de faire le reste du trajet en train. Il disparaîtra sans laisser de trace et Guillaume SEZNEC deviendra le principal suspect et sera accusé du meurtre de Pierre QUEMENEUR. C’est une affaire criminelle dans laquelle Guillaume SEZNEC, un père de famille, principal suspect est condamné coupable du meurtre de Pierre QUEMENEUR, un de ses associés. Le procès de SEZNEC a duré huit jours et prit fin le 4 novembre 1924. Il est condamné au bagne à perpétuité, où il y reste 20 ans de sa vie. Il en sort grâce à l’intervention du Général de Gaulle (avril 1927-mai 1947). Sept ans plus tard, Guillaume SEZNEC